La présomption fatale

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Le socialisme est une de ces idées qui est très attrayante sur papier, du moins pour certains, mais qui n’a jamais réussi à fonctionner dans le monde réel. Ce n’est pas faute d’essayer, on a essayé d’implanter la société idéale de Karl Marx dans de nombreux pays, notamment l’URSS, les pays de l’Europe de l’est, la Chine, Cuba et la Corée du Nord. Chaque fois, le résultat a été similaire: mise en place d’une oligarchie gouvernante, appauvrissement de la population en général, exécution de masse des opposants au nouveau régime, perte de libre arbitre et violation des droits humain. Bref, le socialisme c’est l’épitomé de la pensée collectiviste et l’aboutissement logique de cette mentalité.

Certains démagogues essaieront de vous faire croire que toutes ces « expériences » passées n’étaient pas du véritable socialisme. Qu’aucun pays n’a encore établi le socialisme parfait. Qu’après la révolution et l’expropriation, le régime qui établit le socialisme par la force, laisserait sa place à une démocratie et que nous vivrions dans une sorte d’Utopie ou tous verraient leurs besoins comblés. Ils négligent le plus souvent de mentionner en gros détails comment ils y parviendront par contre. L’inconvénient pour eux est que leur Nirvana est irréalisable.

En 1920, l’économiste Ludwig von Mises fût le premier à démontrer pourquoi le socialisme est impossible. Je vous invite d’ailleurs à aller lire son essai par vous-même. Son flambeau fût ensuite repris par d’autres économistes comme Friedrich Hayek (Nobel d’économie, 1974) et Josef Schumpeter.

L’économie dirigée

Si l’expropriation des moyens de production et la répartition égale de la richesse selon le crédo « De chacun selon son habileté, à chacun selon son besoin » peuvent sembler attrayants, l’application de cette doctrine est pour le moins problématique. La premier de ces problèmes est la gestion de l’économie, puisqu’une répartition égale des richesse implique un économie dirigée. La « présomption fatale » des socialistes est de sous-estimer grossièrement la complexité d’une économie et comment la planification d’un tel système est hors de portée du commun des mortels. Si vous prenez le temps de vous imaginer tout ce qui doit être accompli pour produire une sandwich au jambon ou la fabrication d’un crayon et multipliez ça par plus d’un milliard d’industries, vous commencerez peut-être à entrevoir l’ampleur du problème à coordonner toutes ces activités. Maintenant imaginez qu’en plus, les conditions de toutes ces milliards de variables puisse changer de seconde en seconde. Une économie est complexe à ce point. Il n’existe pas un ordinateur sur terre qui soit assez puissant pour assimiler toute cette information et agir, encore moins un homme, ou un comité. Mais ce n’est que le premier problème. Il y en a d’autres

Les incitatifs

Un autre problème est que le socialisme oublie que la nature humaine fait que nous fonctionnons par des incitatifs et elle néglige de nous les fournir. Dans une économie de marché, ces incitatifs composent ce qu’on appelle les trois « P »: Prix, Profit et Propriété.

Les prix, quand ils sont déterminés par le jeu de l’offre et la demande, nous livrent de l’information sur la disponibilité d’une denrée. Un prix élevé peut indiquer qu’une denrée est rare tandis qu’un bas prix peut indiquer qu’elle est plus abondante. Cette information est un incitatif qui modifie le comportement des consommateurs. Par exemple, si le prix de l’essence est élevé, nous aurons tendance à utiliser moins notre auto et acheter des autos plus petites offrant une meilleure consommation d’essence. Si le prix de l’essence est plus bas, peut-être que nous allons nous laisser tenter par un VUS. Mais lorsque les prix sont contrôlés de façon arbitraire, ils ne reflètent plus l’état de rareté ou d’abondance. Si les prix sont fixés trop bas, il y aura un surplus, s’ils sont trop bas, il y aura une pénurie. Un bel exemple fût lorsque les États-Unis ont institué des contrôles de prix sur l’essence dans les années 1970. Le résultat fût une pénurie d’essence dans le pays le plus riche du monde.

La comptabilisation des profits et pertes est aussi un puissant facteur dans une économie. La production d’un bien peut se faire de différentes façons en combinant divers facteurs de production de façon différentes. Quels métaux utiliser dans la fabrication? Dans quelle proportion? Devrait-on utiliser de la main d’oeuvre ou recourir à l’automatisation? Comment décider ce qui est plus efficace? C’est ce rôle que joue les profits et pertes. Si on combine les facteurs de productions de façon efficace, nous enregistrerons un profit. Si nous le faisons de façon inefficace, nous aurons vraisemblablement des pertes. Ces variable permettent de déterminer quelles lignes de production sont efficaces et doivent être poursuivies et quelles devraient être abandonnées. Les profits et pertes dont un incitatif à utiliser efficacement les ressources disponibles. Sans profits, comme le propose le système socialiste, nous aboutissons à des résultats comme nous avons vu après l’écroulement de l’URSS: des milliers de tracteurs de fermes qui rouillaient dans les champs faute de carburant, dans un pays qui avait pourtant d’immense ressources pétrolières.

Le concept de propriété est aussi un facteur négligé. Par propriété, nous entendons l’utilisation du fruit de notre labeur dans l’acquisition de biens durables. Ceci inclut équipement, bâtiment, terrains, etc. Les droits de propriété sont un incitatif important à la croissance économique. L’Histoire  a démontré que la possession publique d’un bien amène à sa dilapidation alors que la propriété privée amène à un meilleur entretien de ce bien. En d’autres mots, nous prenons mieux soin de notre propre propriété que celle des autres, ou celle qui n’appartient à personne en particulier. Un exemple fût la tragédie des communaux qui réfère à une expérience menée en Angleterre au 16e siècle de créer des pâturages communaux à la disposition de certains villageois. Ces pâturages devinrent vite surexploités alors que les villageois se concurrençaient pour l’utilisation du pâturage par leur bétail. Lorsqu’un bien nous appartient, nous avons un plus grand incitatif à en prendre soin. Puisque le socialisme est la possession commune des moyens de production, il devient de ce fait une tragédie des communaux à grande échelle.

Puis finalement, on oublie l’incitatif le plus important. Si tout le monde gagne le même revenu peu importe leur effort, quel incitatif auront-ils à se dépasser? Tous les jours, beaucoup d’entre nous se lèvent tôt le matin pour aller ensuite passer 7 ou 8 heures par jour à travailler. Il n’y a en réalité qu’une raison pour laquelle nous nous soumettons à ce genre de routine: Le salaire qu’on nous offre en échange a une plus grande utilité à nos yeux, que les heures de loisir que nous aurions autrement. Cependant, la plupart d’entre nous ne fourniront à notre employeur que l’effort suffisant pour qu’il ne soit pas tenté de nous remplacer, donc le strict minimum requis. Certains fourniront plus dans le but d’obtenir un meilleur salaire et de l’avancement. Par contre, si cet effort supplémentaire n’est pas récompensé, nous retombons dans le strict minimum. Encore une fois, c’est la nature humaine.

Pourquoi les mauvais se retrouvent toujours au sommet?

Nous entendons souvent les socialistes dire que telle ou telle expérience socialiste aurait réussi, si seulement elle avait été menée par une personne éclairée (comme eux-même, par exemple), mais elles sont toutes tombées sous la coupe d’un horrible dictateur. Pourquoi? Au chapitre 10 de « La route de la servitude », Hayek offre une explication. Je vous la résume en quelques lignes. Puisque le socialisme requiert une économie dirigée et que celle-ci requiert le contrôle absolu de toute l’activité économique, ça confère à celui qui la dirige une pouvoir énorme. Comme l’a si bien dit Lord Acton, « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ». Ce genre de pouvoir va tout naturellement attirer des hommes qui ont une certaine soif du pouvoir et le fait d’exercer un pouvoir absolu a tôt fait de dénuer même un saint de tout scrupule. Il ne devrait donc pas être surprenant lorsqu’on veut installer un régime suffisamment puissant pour exproprier (et liquider) ces parasites bourgeois, puis ensuite établir une économie dirigée, que tôt ou tard, un despote comme Staline, Pol Pot, Mao, Ho Chi Minh ou Kim Jong Il vienne qu’à en prendre le contrôle. Ce n’est pas un accident, c’est inhérent au système. Le gouvernement qui est assez puissant pour tout vous donner est aussi assez puissant pour tout vous enlever, même votre libre arbitre.

Le socialisme est une maitresse jalouse

Comme une maitresse jalouse, il ne tolère aucune concurrence. Il ne peut donc pas y avoir de dissension sous un régime socialiste. Tous doivent y adhérer sans réserve. Puisque la nature humaine à tendance vers le scepticisme, il est dans la nature de l’homme de tout questionner. Comme vous pouvez l’imaginer, pour les socialistes, ça cause de petits ennuis. Mais les écrits de Marx sont très explicites à ce sujet. C’est soit on suit, soit on meurt. Lénine, Staline et Mao en particulier, se sont fait un devoir de le prendre à cœur.

Selon Einstein, la folie est de toujours répéter le même comportement et espérer un résultat différent. Je vous laisse ruminer sur la sagesse de répéter une autre expérience socialiste.

A propos de l'auteur

Mon nom est Philippe. J'habite sur la rive sud de Montréal. Je suis un technicien en informatique qui aime discuter de toute sorte de sujets. Bienvenue sur mon blogue!

45 Réponses à “La présomption fatale”

  1. "Lorsqu’un bien nous appartient, nous avons un plus grand incitatif à en prendre soin."

    Attention quand même à ne pas trop généraliser. Si ce principe s'applique partout et pour tout, ça inclue également le fait que les gamins jettent volontiers les déchets par terre après un casse-croûte à la sortie de l'école. On ne voit pas ça généralement. Pourquoi ? Parce que "ça ne se fait pas". Les gens ont quand même une once de bonne conscience, vous ne pensez pas ?

    Par exemple, je ne suis pas pleinement convaincu que la privatisation des rues va conduire à davantage de responsabilité.

    1. @ M. H.

      Il s'agit d'un principe général. Si un bien nous appartient, nous avons naturellement tendance à en prendre soin. Pour ce qui est de la privatisation des routes, il existe plusieurs ouvrages sur le sujet qui donnent de très bons arguments. Ici au Québec, la privatisation des routes ne pourrait faire pire que le système public actuel. Nos routes ont toujours été dans un état lamentable.

  2. Philippe,

    Le problème, c'est que les libéraux pensent que ces biens publics (rue, routes…) par leur caractère non privé augmentent la fréquence des accidents et de l'agressivité. Je veux bien, mais il faut le prouver. Et prouver dans ce cas que la privatisation des rues et des routes encourage la responsabilité, atténuant les scandales. Parce que dans mon entourage, je ne connais personne qui "salit" les rues même s'il n'a pas à en payer les coûts, tout simplement parce que "ça ne se fait pas". Privatiser les trottoirs ne risque pas de changer ce problème de base.

    "Pour ce qui est de la privatisation des routes, il existe plusieurs ouvrages sur le sujet qui donnent de très bons arguments."

    En avez-vous à me conseiller ?

    1. @ M.H.

      Le problème, c’est que les libéraux pensent que ces biens publics (rue, routes…) par leur caractère non privé augmentent la fréquence des accidents et de l’agressivité. Je veux bien, mais il faut le prouver. Et prouver dans ce cas que la privatisation des rues et des routes encourage la responsabilité, atténuant les scandales. Parce que dans mon entourage, je ne connais personne qui « salit » les rues même s’il n’a pas à en payer les coûts, tout simplement parce que « ça ne se fait pas ». Privatiser les trottoirs ne risque pas de changer ce problème de base.

      La privatisation des rues et des trottoirs ne changerait probablement pas l’attitude des utilisateurs. La route n’est toujours pas leur propriété. Par contre, on peut imaginer que le propriétaire privé à un plus grand incitatif à maintenir les rues propres et en bon état.

      En avez-vous à me conseiller ?

      Le prof. Walter Block du Mises Institute en a écrit quelques-uns. Voici un exemple.

  3. @ M.H;

    Dans votre exemple, le gamin pollue un terrain public… qui appartient à "tout le monde", donc à personne en particulier. Ça confirme les propos de Philippe.

    @ Philippe:

    Merci pour ce TRES bon texte !

  4. Sébas,

    "Dans votre exemple, le gamin pollue un terrain public… qui appartient à « tout le monde », donc à personne en particulier. Ça confirme les propos de Philippe."

    Vous n'avez pas compris mon propos. Que le propriétaire ait un incitatif à maintenir les rues propres est une chose. L'incitatif du citoyen lambda de vandaliser des biens qui n'appartiennent à personne, c'est autre chose. Réfléchissez bien. Pourquoi ceux qui détériorent ces biens publics sont toujours et ont toujours été des voyous ? Les gens bien élevés ne font jamais ça, parce que "ça ne se fait pas". Bien public ou pas, ça ne change rien. A priori, la privatisation des rues ne change absolument rien quant aux habitudes des gens. Moi, je ne détériore jamais ces biens publics, et je suis sûr que vous non plus.

    Philippe : Je vais lire l'article que vous me conseillez. Je reviendrai… si j'ai quelque chose à dire.

    1. @ M.H.

      En réalité par contre, dans mon argumentaire, on peut facilement déduire que l'effet de la propriété privée est quand même plus bénéfique quand il s'agit de l'industrie ou de l'agriculture.

  5. Oui. C'est tout à fait normal. En vérité, dans le commerce, il y a des enjeux. Comme vous dites. Si je ne surproduis pas, mon voisin le fera à ma place. Alors autant ne pas m'en priver. En ville, c'est différent. Vous n'avez rien à gagner à vandaliser les biens publics. Au fond, tout n'est qu'une question d'incitatif.

    C'est ce que je voulais dire. Le principe est vrai, pour ce qui est de l'industrie. Mais ce n'est pas partout comme ça, il y a sans doute des exceptions, surtout quand il n'y a pas d'enjeux. C'est pourquoi il faut être prudent.

  6. a monsieur  M.H.    en parlant de route privee qui roule tres bien , je la prends tous les mois a Toronto ,la 407  , autoroute payante privee propre sans nid-de-poule ,  facile a utiliser pas de poste de peage et arret, une photo de votre plaque suffit, .

  7. @ M.H:

    J'allais répondre un peu la même chose que M. Chagnon.

    Lorsque les gens roulent sur une autoroute à péage/privée, j'ai comme l'impression que cela en incitent plusieurs à être plus propres/responsables et ce, parce qu'ils payent directement pour l'utilisation et qu'ils savent (consciemment ou non?).  qu'UN propriétaire privé va augmenter les frais, si les gens polluent/vandalisent/etc.  Mais bon, je n'en ferai pas un enjeu important(et je lis bcp, mais je ne me souviens de rien de spécifique sur ce sujet spécifique), et je suis d'accord avec ce genre d'arguments: "Moi, je ne détériore jamais ces biens publics, et je suis sûr que vous non plus." et " tout simplement parce que « ça ne se fait pas »."

    Mais je vais vous avouer que je n'aime pas beaucoup ce genre d'arguments et pas parce qu'ils sont  faux, mais bien parce qu'ils donnent des "munitions" aux étatistes pour dire que les structures en place (collectivistes ou non= ça n'a pas d'importance), n'influencent pas trop nos comportements et que tout ce que ça prend pour avoir de belles routes propres et bien entretenues (par exemple),  ou une société qui fonctionne bien, c'est "la bonne personne -ou bon gestionnaire- au bon poste", ou une "éducation au mieux/bien-vivre ensemble" ou encore: une "éducation civique" (étatique bien sûr…).

    Sac à vomi, svp. 😉

  8. Sébas,

    "Lorsque les gens roulent sur une autoroute à péage/privée, j’ai comme l’impression que cela en incitent plusieurs à être plus propres/responsables et ce, parce qu’ils payent directement pour l’utilisation et qu’ils savent (consciemment ou non?).  qu’UN propriétaire privé va augmenter les frais, si les gens polluent/vandalisent/etc. "

     

    Les économistes néoclassiques diraient que ça ne marche pas comme ça, en raison des externalités. En supposant que je suis le seul (ou un des seuls) à être responsable, c'est moi qui vais devoir supporter l'augmentation des frais causée par les autres. Je n'ai donc pas intérêt à changer mon comportement. Ceci dit, je n'ai jamais entendu parler d'un conducteur qui saccage les routes. Tout le monde est prudent sur la route.  Et je pense qu'on est assez responsable.

     

    "Mais je vais vous avouer que je n’aime pas beaucoup ce genre d’arguments et pas parce qu’ils sont  faux, mais bien parce qu’ils donnent des « munitions » aux étatistes"

     

    C'est pas faux. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut le nier. Sinon, on va croire que les libéraux ne sont pas très honnêtes. Et je suis sûr que ce n'est pas pour vous arranger.

    Et je tiens quand même à préciser que lorsque je dis que la privatisation des trottoirs ne va pas changer nos comportements, ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas les privatiser. Il est possible que lorsque les rues ne sont pas privatisées, les monopoles dans les services d'eau et d'électricité peuvent utiliser les voies publiques sans avoir à payer pour les désagréments causés par l'installation des structures. En vertu de la collectivisation de ces biens, les monopoles des services d'eau et d'électricité semblent avoir plus de pouvoir parce que les entreprises ne traitent pas avec nous.

     

    Harold Demsetz disait à ce propos :

    The problem of excessive duplication of distribution systems is attributable to the failure of communities to set a proper price on the use of these scarce resources. The right to use publicly owned thoroughfares is the right to use a scarce resource. The absence of a price for the use of these resources, a price high enough to reflect the opportunity costs of such alternative uses as the servicing of uninterrupted traffic and unmarred views, will lead to their overutilization. The setting of an appropriate fee for the use of these resources would reduce the degree of duplication to optimal levels.

  9. À Philippe,

    Vous dites : Le salaire qu’on nous offre en échange a une plus grande utilité à nos yeux, que les heures de loisir que nous aurions autrement.

    Exemple parfait d'une hypothèse n'ayant aucun fondement empirique. Ce n'est que de la théorie. En système capitaliste, le travail salarié est la seule façon de se procurer les biens essentiels (logement, nourriture et peut-être à la fin le loisir). Il n'y a aucun choix. On ne va pas travailler 40, 50 et même 60 heures semaines parce que le salaire a une plus grande utilité que les heures de loisir. Tu vas travailler pour vivre, pour continuer de vivre, afin de pouvoir être en mesure de recommencer le lendemain jusqu'à ce que tu sois devenu un vieux grincheux inutile et improductif (je veux dire, ne générant plus de profit pour son employeur).  Le loisir est même de piètre qualité à cause du trop grand nombre d'heures travaillées qu'il faut pour avoir le stricte minimum vital.

    1. @ Réjean

      Exemple parfait d’une hypothèse n’ayant aucun fondement empirique. Ce n’est que de la théorie. En système capitaliste, le travail salarié est la seule façon de se procurer les biens essentiels (logement, nourriture et peut-être à la fin le loisir). Il n’y a aucun choix. On ne va pas travailler 40, 50 et même 60 heures semaines parce que le salaire a une plus grande utilité que les heures de loisir. Tu vas travailler pour vivre, pour continuer de vivre, afin de pouvoir être en mesure de recommencer le lendemain jusqu’à ce que tu sois devenu un vieux grincheux inutile et improductif (je veux dire, ne générant plus de profit pour son employeur). Le loisir est même de piètre qualité à cause du trop grand nombre d’heures travaillées qu’il faut pour avoir le stricte minimum vital.

      Vous auriez raison si nous vivions dans un pays sans aucun filet social, mais ici c'est faux et beaucoup de personnes décident de se laisser vivre sur le BES plutôt que de trouver un travail productif. Mais règle générale, l'incitatif pous se tirer du lit et aller travailler est que j'ai une plus grande utilité de l'argent supplémentaire que je peux gagner comparativement à vivre sur le BES. Ce n'est pas un hypothèse empirique c'est une observation praxéologique.

  10. On pourrait d'ailleur argumenter que la quantité de ressources/règlementations dépensées par les différents gouvernement est directement responsable de la diminution du niveau de vie et oblige d'une manière ou d'une autre a travailler beaucoup plus pour avoir le même confort.

    Rien ne nous interdit de travailler moins d'heure, c'est le choix de chacun mais sans toutes ces ressources gaspillées nous serions beaucoup plus libre.

    Autre chose intéressante, il faut prouver sans arrêt, reprouver, rereprouver, rererererereeeererererrierprouver avec des arguments souvent irréfutables nos théories a des gens qui n'en ont rien a foutre, ne liront même pas les textes et agirons comme s'ils avaient un bouton RESET intégré, mais quand vient le temps de démontrer les leurs, les socialistes préfèrent plutôt traiter de nom et utiliser des sophismes.

    Bon, je suis programmeur, je suis bien placé pour savoir que la pensé magique sa mêne nul part, la logique se fiche de qui on est et pourquoi, quand sa marche pas c'est qu'on s'est planté, pas parce qu'elle ne nous aime pas, mais parce qu'on réfléchis mal. On sait que toute action implique une réaction imprévisible, on sait que parfois il faut se contenter de solution approché et on sait que rien n'est sûr a 100% a par la logique.

  11. À Philippe,

    Vous dites : Vous auriez raison si nous vivions dans un pays sans aucun filet social, mais ici c’est faux et beaucoup de personnes décident de se laisser vivre sur le BES plutôt que de trouver un travail productif

    Ça, comme argument c'est plutôt faible. C'est même odieux et méprisant pour les personnes assistées sociales. Y a pas de mot comme c'est bas. Vraiment vous auriez pu trouver mieux pour défendre votre stupide théorie déconnectée du réel . À chaque fois que je vais sur ce blogue je me dis : qu'est-ce que les criss de chiens sales de libertariens vont sortir d'encore plus nul aujourd'hui. Si c'était seulement de l'ignorance de bonne foi ça pourrait aller. Mais non !  De la bullshit idéologique dégueulasse. Et en plus, votre argument suppose que le bénéficiaire de l'aide a choisi délibérément de vivre ainsi. Être prestataire de l'aide sociale ou être dans la rue c'est la même chose, Monsieur le riche. Encore de la junk idéologique dans sa plus dégoutante expression. En plein temps de fêtes en plus.

    Essayer seulement, M. Philippe le Grand, de vivre avec 560 $ par mois si vous le pouvez. Laissez-moi vous dire que le filet social a les trous pas mal larges. Imaginez les coûts sociaux de cette misère. Avez-vous pensé que le montant dérisoire accordé aux sans emplois par le ministère de la solidarité sociale retourne en entier dans l'économie. Les commerçants ne s'y trompent pas eux lorsque le premier du mois arrive. Tandis que l'argent que les biens nantis ne paient pas en impôts à cause des mesures fiscales votées en leur faveur par des fous furieux comme Bush, Harper ou Charest et autres baveux libertariens s'en va directement dans les coffres des banques. Bof à quoi bon ! Allez donc tous au diable autant que vous êtes.

    1. @ Réjean

      Ça, comme argument c’est plutôt faible. C’est même odieux et méprisant pour les personnes assistées sociales. Y a pas de mot comme c’est bas. Vraiment vous auriez pu trouver mieux pour défendre votre stupide théorie déconnectée du réel . À chaque fois que je vais sur ce blogue je me dis : qu’est-ce que les criss de chiens sales de libertariens vont sortir d’encore plus nul aujourd’hui. Si c’était seulement de l’ignorance de bonne foi ça pourrait aller. Mais non ! De la bullshit idéologique dégueulasse. Et en plus, votre argument suppose que le bénéficiaire de l’aide a choisi délibérément de vivre ainsi. Être prestataire de l’aide sociale ou être dans la rue c’est la même chose, Monsieur le riche. Encore de la junk idéologique dans sa plus dégoutante expression. En plein temps de fêtes en plus.

      SVP, épargnez-moi la routine de la vierge offensée. Nous avons des assistés sociaux de père en fils. Vous croyez vraiment que c'est parce qu'ils sont tous inaptes au travail?

      Essayer seulement, M. Philippe le Grand, de vivre avec 560 $ par mois si vous le pouvez. Laissez-moi vous dire que le filet social a les trous pas mal larges. Imaginez les coûts sociaux de cette misère.

      M. Philippe le Grand n'a jamais eu à vivre à $560 par mois parce qu'il a toujours su trouver un emploi. Dans ma vie, j'ai pratiquement tout fait avant de finalement me brancher en informatique. J'ai fait tout sortes de jobines au salaire minimum et je n'ai jamais récolté une cenne de BS de ma sainte vie. Si c'est si insupportable de vivre sur le BS, qu'attendent-ils pour trouver une job? N'importe quelle job! C'est ce que moi j'ai fait. C'est bien beau d'aider les moins fortunés, mais encore faut-il qu'ils fassent aussi un effort. Nous avons de gens en parfaite santé qui poireautent sur le BS pendant 5 ans ou plus alors que je connais des personnes handicapées qui ont un emploi et mènent une vie productive. Vous voulez nous faire croire qu'ils ne sont pas là par choix? C'est quoi leur excuse alors? Vous seriez surpris ce à quoi les gens peuvent s'adapter. Même vivre à $560 par mois (avec un peu de travail au noir probablement).

      Avez-vous pensé que le montant dérisoire accordé aux sans emplois par le ministère de la solidarité sociale retourne en entier dans l’économie.

      Parce que vous croyez que si ces sommes ne nous étaient pas extorquées par l'impôt, qu'on bourrerait nos matelas avec?

      Tandis que l’argent que les biens nantis ne paient pas en impôts à cause des mesures fiscales votées en leur faveur par des fous furieux comme Bush, Harper ou Charest et autres baveux libertariens s’en va directement dans les coffres des banques. Bof à quoi bon ! Allez donc tous au diable autant que vous êtes.

      Si les lois de l'impôt étaient moins complexes, il y aurait sûrement moins d'abris fiscaux, mais ça c'est un autre débat. Votre autre erreur est de croire que les riches gardent la plus grande partie de leur argent dans leur compte de banque. En réalité, la majeure partie est investie dans du capital productif, ce qui fait rouler l'économie pas mal plus que la pitance qu'on paie aux assistés sociaux.

      La réalité à laquelle vous ne pouvez pas faire face et que si vous subventionnez un certain comportement, vous obtiendrez encore plus de ce comportement. S'il existe du chômage institutionnel, c'est que nous le subventionnons. L'assistance social est supposé être une aide temporaire, elle devrait donc être limitée, sinon il n'y a que peu d'incitatif à se trouver un emploi.

  12. À M. Philippe,

    Vos idées préconçues (mes commentaires entre parenthèse) :

    Il y a de l'emploi pour tout le monde;

    Le chômage est temporaire;

    Assistés sociaux de père en fils (en passant la pauvreté engendre la pauvreté);

    Les assistés sociaux sont paresseux;

    Les assistés sociaux bouclent leur fin de mois par le travail au noir;

    Les sommes allouées au bénéficiaires ont été volées aux contribuables (les coûts sociaux engendrés pas l'abandon de la lutte à la pauvreté dépasseraient ce qu'il en coute en impôts pour financer celle-ci);

    Les mesures fiscales favorisant les riches stimulent la croissance;

    L'aide sociale encourage la paresse.

    Comme votre théorie économique n'est plus valide lorsqu'existent des mesures de protections sociales, au lieu de corriger la théorie parce qu'elle ne peut expliquer le phénomène, vous proposer de changer le réel (éliminer les dites protections) pour que celui-ci soit conforme à la théorie. Le contraire du bon sens. Les anomalies d'une théorie doivent encourager le scientifique à chercher les modifications à appliquer à son modèle et non à proposer de modifier le réel. Votre attitude ressemble à un astronome qui voudrait faire tourner le soleil autour de la terre parce que sa théorie l'affirme.

    1. @ Réjean

      (en passant la pauvreté engendre la pauvreté) et (les coûts sociaux engendrés pas l’abandon de la lutte à la pauvreté dépasseraient ce qu’il en coute en impôts pour financer celle-ci)

      L'assistance sociale et les mesures de lutte à la pauvreté ne faut rien sauf créer une culture de dépendance. Les politiciens ont intérêt à ce que la lutte à la pauvreté persiste en permanence afin de pouvoir paraìtre faire quelque chose et gagner des votes. Ça ne veux absolument pas dire que ces mesures sont efficaces.

      Il y a de l’emploi pour tout le monde;

      Vous n'avez pas encore entendu la nouvelle? Nous allons avoir une pénurie de main d'oeuvre très bientôt. Avec le vieillissement de la population, 25% de notre population active va prendre sa retraite dans les 25 prochaines années. Mais même si ce n'était pas le cas, une économie croissante devrait naturellement tendre vers le plein emploi.

  13. Réjean a raison! Il est impossible de se battre contre certaines loi! La loi de la gravité, la loi de l'attraction, la loi des mathématiques, la loi des protections sociales.

  14. Vous dites : L’assistance sociale et les mesures de lutte à la pauvreté ne fait rien sauf créer une culture de dépendance.

    1. C'est faux;

    2. Personne n'est indépendant et autonome. On vit en société, donc chacun a un rôle, une fonction. Isolez-vous dans un champ et essayez de vous remplir les poches d'argent si vous en êtes capables. Le petit commerçant du coin est dépendant de la personne assistée sociale qui y achète son épicerie, le médecin est dépendant des malades pour pouvoir avoir son gros 300 000$ par années. Il est dépendant des compagnies phamaceutiques, du menuisier pour construire sa maison, etc. Vous êtes dépendants des concepteurs de logiciels pour pratiquer votre métier de programmeurs. Nous somme tous autant que nous sommes dépendants des autres membres de la société pour même exister. Vous êtes dépendants des policiers pour protéger vos biens. Vous êtes dépendants du système monétaire pour pouvoir acheter ce dont vous avez beoin pour vivre. Un conseil : allez vivre dans la bois et bonne chance.

    La soi-disant pénurie de main-d'oeuvre est un conte pour faire peur aux enfants.

    1. @ Réjean

      1. C’est faux;

      Démontrez-moi comment payer les gens à rien faire indéfiniment, n'encourage pas les gens à ne rien faire indéfiniment.

      2. Personne n’est indépendant et autonome. On vit en société, donc chacun a un rôle, une fonction. Isolez-vous dans un champ et essayez de vous remplir les poches d’argent si vous en êtes capables. Le petit commerçant du coin est dépendant de la personne assistée sociale qui y achète son épicerie, le médecin est dépendant des malades pour pouvoir avoir son gros 300 000$ par années. Il est dépendant des compagnies phamaceutiques, du menuisier pour construire sa maison, etc. Vous êtes dépendants des concepteurs de logiciels pour pratiquer votre métier de programmeurs. Nous somme tous autant que nous sommes dépendants des autres membres de la société pour même exister. Vous êtes dépendants des policiers pour protéger vos biens. Vous êtes dépendants du système monétaire pour pouvoir acheter ce dont vous avez beoin pour vivre. Un conseil : allez vivre dans la bois et bonne chance.

      Je me pose de sérieuses questions sur votre QI. On parle de dépendance envers l'état ici. Ce que vous décrivez est la division du travail.

      La soi-disant pénurie de main-d’oeuvre est un conte pour faire peur aux enfants.

      Et il dit que c'est moi l'idéologue….

  15. À M. Philippe le surdoué,

    Soit :

    100 000 personnes sans emploi;

    10 000 offres d'emplois;

    La pénurie de main-d'oeuvre est due au fait que parmi les 100 000 personnes, il n'y en a aucune ayant les compétences recherchées. Si on forme les 10 000 personnes en fonction des besoins du marché, la pénurie est résorbée. Les 10 000 offres d'emplois sont comblées. Avec votre énorme QI vous pouvez constater qu'il reste 90 000 personnes sans emploi. Donc, le fait qu'il n'y ait pas d'emplois pour tout le monde demeure, même si tous les emplois disponibles sont comblés, car de la bête humaine il y en a à ne plus savoir quoi en faire (9 milliards en 2050). Que faites-vous de ces laissez pour compte. Comme vous voulez éliminer toutes protections sociales, ces gens se retrouveront dans la rue, n'est-pas M. le génie à l'énorme QI.

    Quand je dis qu'il n'y a pas d'emplois pour tout le monde, je désigne évidemment les humains vivants et non des entités abstraites à la libertarienne.

    Les personnes assistées sociales ne sont pas payées à rien faire. Il ne s'agit pas d'un salaire mais d'un paiement de transfert assigné à des bénéficiaires d'une aide de soutien au revenu. Mais, vous voulez détruire les mesures de solidarité sociale au nom de quelques articles sanctifiés du catéchisme libertarien. Or ce catéchisme est un ramassis d'affirmations fausses et démagogiques basées sur une pseudo-science économique totalement déconnectée du réel. Le seul objectif de l'idéologie libertarienne  étasunienne est de faire régresser la société au niveau de barbarie de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle, quand les chômeurs vivaient dans la rue et mourraient de faim.

    Les personnes assistées sociales ne sont pas dépendantes envers l'État. Ça c'est de la bullshit idéologique de droite. Ces personnes font partie de la société et c'est un devoir moral de ne pas les abandonnées à leur sort, comme le font les États-Unis, car là-bas ces gens sont considérés être des "loser" et aux US c'est la maxime "morts aux vaincus" qui s'appliquent, même à leurs propres citoyens : God bless America.

    Bravo M. le professeur pour votre empathie héroïque envers les démunis en cette période de réjouinssance.

    1. Ces vidéos sont orientés vers une audience américaine, mais les arguments sont aussi valables pour le Québec. Ils montrent aussi que le gouvernement américain est tout sauf inactif dans la lutte contre la pauvreté, et c’est bien là le problème.

  16. Rejean, je me demandais a quou vous attribuiez le fait que le Quebec ait eut un niveau de chomage et de BS relativement eleve. Est-ce parce qu'il n'y a pas assez d'emploi au Quebec? Quand est la cause selon vous?

  17. Très bon article qui résume très bien les causes de l'échec du socialisme. À garder dans les marques-pages et à envoyer à ceux qui n'ont pas encore compris 😀

    @ Réjan

    Au Québec, ça fait bien 40 ans qu'on a tout plein de mesures sociales. Pourtant, il y a encore des pauvres. Que faudrait-il faire? Encore plus de mesures sociales?

    En tenant compte de toutes les taxes et permis, j'estime que le 2/3 de mon revenu va au gouvernement. N'en fais-je pas suffisamment? Faudrait-il que j'en donne encore plus pour lutter contre la pauvreté?

  18. À J.C,

    Je vais vous répondre en bon libertarien : c'est la faute à l'État et aux syndicats et mon père est plus forte que le tien.

    1. Rejean, vous evadez ma question. Je ne suis pas Libertarien. Par contre, si vous avancez des choses, ca serait bien de comprendre leur origines. Donc, je repose ma question: a quoi est du le chomage endemique et le niveaux d'assistance sociale plus eleve ici qu'ailleurs au Canada ou en amerique du Nord? Qu'est-ce qu'il faudrait faire pour regler ces problemes?

      1. @ JCC

        Réjean évade la question parce que selon lui, des interventions comme un salaire minimum trop élevé ou une fiscalité trop oppressive ne peuvent pas possiblement causer du chômage institutionnalisé. C\’est pourtant deux des facteurs qui font que les entreprises fuient le Québec malgré le fait que nous subventionnons les entreprises presque 3 fois plus que l\’Ontario. Mais je ne peux pas possiblement avoir raison, je suis un idéologue dogmatique.

        Au fait, il faudrait me dire où je dois te poster mon chèque. À moins d\’un évènement catastrophique, je crois que je peux concéder que j\’ai perdu notre pari. Tu peux m\’envoyer un courriel à [email protected]

      2. Taux de chômage en 2010

        Québec : 7,9 %
        Ontario : 8,9 %

        Avant de dénigrer le Québec, commencez par vous informer.

        1. @Réjean

          Taux de chômage en 2010

          Québec : 7,9 %
          Ontario : 8,9 %

          Avant de dénigrer le Québec, commencez par vous informer.

          C’est tout? Quel dommage…

          Québec

          Depuis 2001, le taux de chômage moyen dans le « reste du Canada » a été de 6,7% contre 8,2% pour le Québec. Si le Québec avait eu un taux de chômage comparable au « reste du Canada » durant les années 2000, c’est en moyenne 60 000 Québécois de moins par année qui auraient été des chômeurs.

          Emploi Quebec

          À l’envers de la médaille, si on considère le taux d’emploi, on accuse encore un retard

          J’imagine aussi que vous vous croyez brillant en comparant le Québec seulement avec l’Ontario, mais si l’écart s’Est réduit entre les deux provinces, c’est uniquement parce que l’Ontario a subi un important déclin avec la crise économique. Avec un peu moins de cherry picking, on constate ceci:

          Québec

          Québec

          Québec

          Décidément, vous me rendez la vie facile.

  19. À Dolcevita,

    La solution : un gouvernement libertarien. Lui va éliminer la lutte à la pauvreté, parce que les pauvres sont des paresseux et des voleurs. Les impôts vont baisser et vous serez heureux. Ça va couter plus cher de prison et il va falloir engager de la police, mais comme tout sera privatisé il y aura donc création de richesse. Et nous vivrons dans le meilleur des mondes.

  20. La question était celle-ci : à quoi attribuer le fait que le Quebec ait eut un niveau de chomage et de BS relativement eleve.

    1.Vos statistiques ne répondent pas à la question.
    2. Pour y répondre il faudrait un projet de recherche du niveau d'un mémoire de maîtrise. Et comme je ne suis pas de la droite et encore moins un libertarien (Dieu m'en préserve, je suis au-dessus de tout ça) je ne peux donc proposer de réponses faciles à la libertarienne (cause unique métaphysique pour expliquer un phénomène complexe : ex. c'est la faute à l'État ou aux syndicats, ou c'est à cause des pauvres et des paresseux, ou on ne laisse pas agir la "main invisible" de Dieu – qui est assurément un droitiste-capitaliste-libertarien, ça va de soi) car évidemment je ne détiens pas comme vous la vérité absolue et je ne peux observer le Québec du point de vue de ce Dieu libertarien que vous adorez, vous les philistins de la culture économique.

    1. @ Réjean

      La question était celle-ci : à quoi attribuer le fait que le Quebec ait eut un niveau de chomage et de BS relativement eleve.

      Oui et elle était adressée à vous, si je ne m’abuse.

      31/12/2010 à 15 h 00 min

      La question était celle-ci : à quoi attribuer le fait que le Quebec ait eut un niveau de chomage et de BS relativement eleve.

      1.Vos statistiques ne répondent pas à la question.

      Elles ne visaient pas à répondre à la question, elles visaient à contrer votre pitoyable tentative d’évasion en minimisant le problème de chômage du Québec.

      2. Pour y répondre il faudrait un projet de recherche du niveau d’un mémoire de maîtrise.

      Vous pourriez faire un petit effort. Personne ne vous demande une thèse de doctorat.

      Laissez-moi vous donner quelques indices:

      1. Le salaire minimum: Là-dessus, je me contenterai de citer un économiste du nom de Mike Moffat, qui n’est pas du tout libertarien, mais qui est moins dogmatique que vous.

      In Ontario, the (nominal) minimum wage has risen 50% since 2004, from $6.85/hr to $10.25/hr (source), including a 75 cent hike in 2010. Since it is possible on eLance and Mechanical Turk to hire workers in say, the Philippines or Bulgaria for $3-4/hr, domestic workers face a tough time competing for jobs which can be offshored. That’s not to suggest that the minimum wage is necessarily bad for the low-skilled. I suspect most low-skilled workers would rather live in a world with a $10.25/hr minimum wage where it’s harder to find worker than a $6.85/hr one where it is easier. But given the possible alternatives (technology, outsource, do without) a higher minimum wage does reduce low-skill employment.

      Il fait référence à l’Ontario, mais l’effet est le même et avant que vous ne fassiez remarquer que le salaire minimum est plus élevé en Ontario, il faut tenir en ligne de compte que le coût de la vie est moins élevé au Québec. L’important n’est pas le salaire minimum nominal, mais s’il est plus élevé que le point d’équilibre entre l’offre et la demande de travail et de combien. En plus, cet effet affecte primairement les jeunes en quête d’un premier emploi et les prive de l’opportunité de gagner de l’expérience. Les jeunes privés d’emploi de cette façon n’arrivent pas à se joindre à la main d’oeuvre d’entrée de jeu et ont de grosses chances de se retrouver éventuellement sur le BS.

      2. La forte syndicalisation au Québec dresse d’autres barrières. Le meilleur exemple est l’industrie de la construction.

      3. Les coûts d’embauche au Québec sont aussi gonflés par des généreux programmes sociaux tels que notre programme de congés parentaux qu’aucune autre province ou état en Amérique du Nord ne se paient. C’est certainement une des raisons pourquoi Électrolux déménage au Tennessee (pas en Inde, au Tennessee) et ce, malgré que nous soyons les plus généreux dans l’octroi de subventions.

      Je pourrais probablement énumérer un grand nombre d’autres facteurs qui étouffent l’entrepreneuriat et la création d’emploi au Québec, mais je n’ai pas le temps de le faire présentement.

      on ne laisse pas agir la « main invisible » de Dieu

      La main invisible n’est qu’une métaphore, revenez-en! La vérité, que vous vouliez l’admettre ou non, est qu’un entrepreneur ne peut pas avoir de succès que s’il arrive à fournir aux consommateurs quelque chose d’utile. Il ne peut donc s’enrichir que s’il rend un service valable au public.

    2. Bon, puisque vous decidez de vous en remettre a un projet de recherche pour etablir un constat des causes du chomage et du BS endemique au Quebec, je passe a autre chose.

      Est-ce que vous accepter du moins les chiffres tels qu'amenés par Philippe?

      Je ne suis pas non plus libertarien, du moins, pas pur et dur. Mais pas besoin d'etre libertarien pour se rendre compte que le systeme Quebecois ne produit pas des resultats sociaux proportionnels aux couts fiscaux et economiques engendrés. Et c'est une raison suffisante pour vouloir changer plusieurs facon de faire.

      Mais vous Réjean, travaillez-vous dans le secteur privé ou public? L'idée de la question n'est pas que de travailler dans le public soit bien ou mal, mais plutot qu'il y a souvent distortion de la perception du marché du travail pour un travailleur dont les revenus ne sont pas dictées par les forces du marché. Dans le cas des gouvernements aux Canada, ca amene des aberration comme, par exemple, des demande d'augmentation salariale en temps de crise économique, demandes qui sont acceptées a force de levier syndical. Il y a donc une perception fausse pour une grande partie des travailleurs que la crise est une abstraction. Et donc, il n'y a pas d'ajustement de ses travailleurs a ce qui se passe réellement. Avec les consequences que l'on connait; accumulation de dette, baisse des services, etc…

      La distortion provient du fait qu'il y a peu d'incitatifs pour les gestionnaires du gouvernement a etre économes. Et le peu de flexibilité du marché de l'emploi au Canada.
      Un exemple a l'opposé? Ici a Hong Kong, en 2009, les fonctionnaires ont eu une coupure de salaire. Oui oui, une coupure de salaire parce que l'économie se portait mal. Et cela, malgré le fait que Hong Kong a un surplus (pas une dette) de pres de $500 milliards de dollars de Hong Kong.
      Il n'y a donc pas de distortion; la fonction publique se serre la ceinture comme le reste de la population.

      Je m'éparpille un peu mais bon. Le sens de ma question est: quelles sont vos influences? Est-ce que vous acceptez qu'il soit possible que si vous ne voyez pas la necessité du changement, c'est que vous ne souffriez pas (pas encore) des consequences du statu-quo?

      1. J’ajouterais que Hong Kong, la juridiction avec l’économie la plus libre de la planète, a un taux de chômage relativement élevé ces temps-ci: 4.1%. Pendant très longtemps, il se situait autour de 2%.

        1. Tu amenes un point interessant en parlant du chomage: ici, j'ai jamais vu personne refuser une job parce que ce n'est pas mieux que le "BS" (le seul equivalent au BS, c'est le "fruit money" pour les personnes agees, environ CDN $150 par mois). Au Quebec, j'ai souvent entendu des assistes sociaux et leur defenseurs argumenter que ca ne servait a rien d'aller travailler chez McDo parce qu'il n'y aurait pas plus d'argent a faire que sur le BS. C'est vrai que c'est le cas. Mais ce qui est inquietant avec cet argument, c'est l'idee que le BS est un du. Le BS n'agi donc plus comme filet social pour certains (a peu pres 60% des assistes sociaux selon les statistiques) mais plutot comme mode de vie).

          La fonction des paiements de chomage est d'assurer une transition sans heurs entre deux emploi (le chomage frictionnel). Le BS est la pour assurer un niveau de vie socialement acceptable a ceux qui n'auraient pas encore trouve d'emploi ou qui en sont incapables (deficience physique ou mentale grave, autre situations grave).

          Au Quebec, le chomage et le BS sont des bequilles. Mais, selon moi, l'impact negatif le plus important de cette situation n'est pas economique mais plutot politique. On parle ici d'un percentage de la population votante qui obtient des benefices sans toutefois avoir a en faire les frais. Ils constituent donc une clientele electorale qui demande le statu-quo ou, pire, reclamera des avanatges supplementaires qui, au niveau macro-economique, penalisent l'ensemble de la province.

          C'est une partie du probleme; les incitatifs sont mals places et envois des signaux politiqement et economiquement innefficaces.

          1. @ JCC

            Tu amenes un point interessant en parlant du chomage: ici, j\’ai jamais vu personne refuser une job parce que ce n\’est pas mieux que le \ »BS\ » (le seul equivalent au BS, c\’est le \ »fruit money\ » pour les personnes agees, environ CDN $150 par mois).

            Tu parles du CSSA?

            Au Quebec, j\’ai souvent entendu des assistes sociaux et leur defenseurs argumenter que ca ne servait a rien d\’aller travailler chez McDo parce qu\’il n\’y aurait pas plus d\’argent a faire que sur le BS. C\’est vrai que c\’est le cas. Mais ce qui est inquietant avec cet argument, c\’est l\’idee que le BS est un du. Le BS n\’agi donc plus comme filet social pour certains (a peu pres 60% des assistes sociaux selon les statistiques) mais plutot comme mode de vie).

            Réjean me traite pratiquement de sans-cœur quand je mets de l\’avant des positions semblables. Il va te traiter de gros méchant droitiste. 😀 Mais effectivement, au Québec, il y a une culture du \ »tout m\’est dû\ » et s\’est largement du à la mentalité collectiviste qui règne ici. À Hong Kong, personne ne s\’attend à ce que le gouvernement les fasse vivre indéfiniment, ici c\’est considéré comme un acquis. C\’est ça la différence.

            En plus, à Hong Kong, c\’est possible de démarrer une entreprise en 2-3 jours, tandis qu\’au Québec, c\’est loin d\’être aussi simple. Alors il est bien plus facile de créer des nouveaux emplois à Hong Kong. Ça a un sérieux impact sur la taux de chômage. Je salivais presque à regarder les stats de chômage des 30 dernières années. Ce n\’est que depuis que la Chine a repris le territoire des britanniques que le chômage a monté au dessus de 3%. Pendant ce temps là au Québec notre taux de chômage oscillait entre 7% et 14%. S\’il y a une preuve qu\’un marché libre fonctionne, c\’est à Hong Kong qu\’on la trouve. Sauf quelques exceptions, comme en 2002, Hong Kong ne semble pas avoir autre chose que du chômage transitoire.

          2. Je suis curieux, peut-on faire une corrélation entre les taux de chômage dans les juridictions du Sud-Est Asiatique? Je parle de Singapour qui a une situation similaire de Hong Kong mais aussi du cas curieux de la Thaïlande…

          3. "En plus, à Hong Kong, c'est possible de démarrer une entreprise en 2-3 jours, tandis qu'au Québec, c'est loin d'être aussi simple. Alors il est bien plus facile de créer des nouveaux emplois à Hong Kong."

            C'est la que je décroche un peu. Dans les deux cas (pour l'avoir fait), c'est simple et ce n'est pas le facteur en cause; c'est pratiquement aussi simple de creer une entreprise au Quebec qu'a Hong Kong. La n'est pas le probleme. Et je sais a quoi tu fais reference; au reportage de John Stossel. C'est toujours ce qui m'achale avec Stossel; il ne fait pas beaucoup de recherche et a une position tellement ideologiquement previsible que regarder ses reportages est presque inutile parce que ca reviens toujours a la meme chose. Desolé mais les solutions pour tous les problemes économiques ne se résument pas a reduire la presence gouvernementale.

            Et n'en déplaise aux fondamentalistes de l'ABC, l'inflation des prix n'est pas toujours relie a la masse monétaire; ex: l'inflation des prix des aliments en Chine présentemment est en grand epartie du aux problemes de secheresses.

          4. @ JC

            Desolé mais les solutions pour tous les problemes économiques ne se résument pas a reduire la presence gouvernementale.

            @ Hong Kong, le gouvernement c’est environ 15% du PIB, au Québec c’est plus de 30%. Il y a un point ou un gouvernement devient un boulet pour l’économie et Hong Kong démontre très bien qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un gros état pour prospérer, c’est tout le contraire. C’est pourquoi Friedman et Stossel l’ont pris en exemple.

            Et n’en déplaise aux fondamentalistes de l’ABC, l’inflation des prix n’est pas toujours relie a la masse monétaire; ex: l’inflation des prix des aliments en Chine présentemment est en grand epartie du aux problemes de secheresses.

            C’est drôle. mais il me semblait que l’inflation était une augmentation généralisée du niveau des prix et non la fluctuation des prix d’un seul secteur. Et l’ABCT demeure la meilleure explication des cycles économiques.

          5. A propos de taille du gouvernement a Hong Kong; rien a redire; le Quebec a definitivement a reduire le cout de sa fonction publique. Ce n'etait pas le point. Le point etait que la reduction de l'etait n'est pas la solution a tout les maux.

            Au sujet de l'inflation, j'ai bien specifié l'inflation du prix des aliments. C'est d'ailleurs pourquopi plusieurs elements ne font pas parti du panier du 'core inflation', parce que leur fluctuation est souvent causée par des phenomenes a court terme autres que l'augmentation des prix.

            Ah… tu sites Friedman, cet affreux etatiste! :-)
            (c'est la que je décroche encore, lorsque je lis les purs et durs référer de Friedman en tant qu'etatiste. C'est completement loufoque)

            Enfin, va falloir qu'on se refasse quelque predictions. J'aimerais bien avoir un $100 comme cadeau de Noel a chaque annee… 😉 (teasing)

          6. @ JC

            A propos de taille du gouvernement a Hong Kong; rien a redire; le Quebec a definitivement a reduire le cout de sa fonction publique. Ce n\’etait pas le point. Le point etait que la reduction de l\’etait n\’est pas la solution a tout les maux.

            Peut-être pas la solution à tous les maux, mais la solution à beaucoup de maux.

            Au sujet de l\’inflation, j\’ai bien specifié l\’inflation du prix des aliments. C\’est d\’ailleurs pourquopi plusieurs elements ne font pas parti du panier du \’core inflation\’, parce que leur fluctuation est souvent causée par des phenomenes a court terme autres que l\’augmentation des prix.

            Sans être autrichien, Friedman reconaissait que l\’inflation générale est un phénomène monétaire.

            Ah… tu sites Friedman, cet affreux etatiste! :-)
            (c\’est la que je décroche encore, lorsque je lis les purs et durs référer de Friedman en tant qu\’etatiste. C\’est completement loufoque)

            Pas si loufoque si on essaie de le voir du point de vue autrichien. Friedman était un bon avocat du libre-marché, mais il avait un grand défaut, et c\’est celui d\’avoir une trop grande confiance en l\’état sur les questions monétaires. D\’un autre côté, étant un minarchiste, du point de vue d\’un anarcho-capitaliste, je suis aussi un étatiste.

            Enfin, va falloir qu\’on se refasse quelque predictions. J\’aimerais bien avoir un $100 comme cadeau de Noel a chaque annee… 😉 (teasing)

            Une leçon d\’humilité me suffit, merci. 😉

  21. JCC,
    "Et n'en déplaise aux fondamentalistes de l'ABC, l'inflation des prix n'est pas toujours relie a la masse monétaire; ex: l'inflation des prix des aliments en Chine présentemment est en grand epartie du aux problemes de secheresses. "

    Je me permets. Ce n'est pas ce que dit l'ABC. Il dit que la masse monétaire excessive fait croitre les prix. Mais on admet aussi qu'une déficience de productivité ou des problèmes saisonniers peuvent faire monter les prix. Ce n'est pas une inflation monétaire. Pourtant, le danger de la banque centrale serait qu'elle l'interprète comme une véritable inflation (monétaire) et que du coup… elle procède à une contraction monétaire. Ce qui génère une lourde récession.
    De toute façon, vous savez bien que l'indice ne prend pas certains paramètres en compte; la bourse, l'immobilier, les facteurs de production…

    Et sinon, puisque vous parlez de la création d'entreprise à Hong Kong, je vous livre ce document intéressant : http://bastiat.net/fr/cercle/rencontres/2000-1.ht
    Grosso modo, l'idée est que la fiscalité et la taxation des flux financiers décourage les business angels de financer les industries émergentes. Et comme les grandes entreprises coupent leurs effectifs à cause (ou grâce) aux gains de productivité, ce sont les petites entreprises qui doivent absorber le chômage. Ces mesures de taxation n'aide pas l'investissement, et fait gonfler le chômage.

    P.S.
    C'est normal que les nouveaux (récents) messages soient littéralement cachés ? Il faut toujours que je clique pour faire défiler. La dernière fois, il y avait des "pages" de discussion. C'était plus efficace.

  22. "Mais on admet aussi qu'une déficience de productivité ou des problèmes saisonniers peuvent faire monter les prix. Ce n'est pas une inflation monétaire. Pourtant, le danger de la banque centrale serait qu'elle l'interprète comme une véritable inflation (monétaire) et que du coup… elle procède à une contraction monétaire. Ce qui génère une lourde récession. "

    C'est precisement pourquoi le core inflation n'inclu pas les bien volatiles. La distortion ne vient pas de la.

  23. […] que ce serait plus facile pour lui s’il était président de la Chine. J’ai déjà souligné les failles de l’économie dirigée auparavant, mais je vais y revenir […]