Le Minarchiste Québécois

Cette élection provinciale passera sûrement à l’histoire comme étant une des plus serrées de l’histoire du Québec, surtout grâce à la montée de l’Action Démocratique du Québec et son chef Mario Dumont. Il faut donner à M. Dumont son dû: il a définitivement fait ses devoirs. Chef d’un tiers parti, il n’avait rien à perdre. Il a su capter les choses qui sont proches des québecois moyens et il puise des idées pour solutionner ces problèmes. Son approche est dynamique et il a su se démarquer de ses adversaires. Il profite pleinement de la dissatisfaction de l’électorat envers les deux gros partis et joue ses cartes à merveille. Jusqu’ici, c’est lui qui mène le bal, à la grande surprise de ses adversaires et c’est tout à son honneur.

Cependant, beaucoup des promesses qu’il fait sont irréalisables ou irréaliste et il refuse toujours de présenter un cadre financier pour les justifier, ce qui n’est pas ce qu’on attend de quelqu’un qui prétend à la position de Premier Ministre du Québec. C’est bien beau de promettre mer et monde, il faut au moins démontrer que nos promesses tiennent la route pour avoir de la crédibilité face à l’électorat. M. Dumont a beau se défendre l’exercice est futile puisque ses adversaires chiffrent leur promesses sans les réaliser, mais eux au moins ont déjà gouverné. L’équipe de M. Dumont est jeune et inexpérimentée. Pour que les électeurs puissent le porter au pouvoir, M. Dumont a plus à prouver.

Le manque de cadre financier et l’inexpérience de son équipe témoignent que l’ADQ n’est pas prête pour le pouvoir. Par contre, je leur souhaite de faire des gains appréciables cette fois-ci, ce qui donnerait une base de parlementaires aguerris à M. Dumont pour le prochain tour. Avec une bonne équipe derrière lui et une bonne plateforme électorale, l’ADQ sera une sérieuse alternative aux prochaines élections, mais pas encore cette fois-ci.