L’aube et le crépuscule
Dans sa récente chronique, Richard Martineau s’indigne du traitement que nous faisons de nos vieux et de nos enfants.
« Pas une journée ne passe sans qu’on apprenne qu’un bébé ou un vieillard a été victime de maltraitance.
Faut-il être lâche pour s’en prendre à des êtres aussi dépendants, aussi dépourvus ?
Comme si le seul âge de la vie qui comptât était celui où l’on était productif.
Tu travailles, tu étudies ? Tu es digne de respect.
Tu es trop petit ou trop vieux pour apporter quoi que ce soit à la société ? Tu es un fardeau, une chose, et on a le droit de te traiter comme on veut.
Viens que je te foute à la garderie de 7 le matin à 6 le soir. Et viens que je te place dans un hospice où on te plantera devant une télé 16 heures par jour.
Restez dans votre marde et crissez-nous patience, on a une vie à vivre, nous autres ! »
Il a parfaitement raison de s’indigner, mais force est d’admettre qu’il tire de bien mauvais constats.
Avant, on travaillait pour gagner sa vie. Maintenant, notre milieu de travail est notre famille.
Je ne suis absolument pas d’accord avec M. Martineau. Je ne peux pas parler pour les autres, mais si ma conjointe et moi avions un autre choix pour être capable de payer un toit sur nos têtes et et de la bouffe sur la table, nous ne choisirions pas de travailler tous les deux et ma fille Élisabeth n’aurait jamais vu l’intérieur d’une garderie. Nous ne vivons pas pour travailler, comme la plupart des ménages québécois, nous travaillons pour vivre. Ma famille, elle est à la maison, pas au bureau.
Nous vivons modestement et les quelques douceurs que nous nous payons, se payent en économisant nos ressources. Nous n’arrivons quand même pas à dégager suffisamment de marge de manœuvre pour pouvoir nous passer d’un de nos deux salaires. Pourquoi?
Cette situation que vivent grand nombre de québécois n’est pas une frivolité, elle est une tare de notre grand modèle social-démocrate québécois. Non seulement est-ce que ce modèle déresponsabilise les gens et en fait d’éternels adolescents, mais les taxes et impôts nécessaires pour nourrir la bête grignotent une part toujours plus grandissante du budget familial québécois.

IPC= Indice des Prix à la Consommation (i.e. l'inflation)
Comme vous pouvez le constater, les taxes et impôts sont de loin le poste budgétaire ayant le plus augmenté depuis 1961, bien au delà de l’augmentation des revenus des familles et plus de trois fois le taux d’inflation. En regardant ça, est-il surprenant que les ménages de la classe moyenne ont besoin de deux revenus pour arriver et n’ont d’autre choix que mettre leurs enfants à la garderie et qu’ils n’ont pas le temps pour s’occuper de leurs parents en perte d’autonomie? D’autant plus que les juges se permettent maintenant de forcer certains parents à placer leur enfant en garderie.
Le texte de M. Martineau est plutôt réducteur et simpliste. Je ne considère pas les garderies comme un milieu idéal et je n’aime pas l’idée que mon enfant y passe pratiquement plus de temps qu’à la maison. Ce n’est pas que le personnel de la garderie que nous employons n’est pas compétent (il l’est très certainement), mais l’éducation première d’un enfant devrait idéalement être faite par ses parents. Malheureusement, notre sacro-saint modèle fait en sorte que bien des parents n’ont pas d’autre choix que de laisser ses enfants dans les mains de l’État et ce n’est malheureusement pas près de changer à moins que nous décidions de revoir le rôle que devrait avoir l’État dans nos vies.
Très belle façon de décrire la société Québécoise en appuyant son argumentation à l’aide d’un graphique qui ne parle même pas du Québec mais du Canada entier (vérifiez vos sources) ! Un peu de rigueur ! De plus, en 1961 les statistiques étaient prises n’importe comment, ce que vous pourriez constater en regardant l’analyse de l’institut fraser au complet (qui est la source de ce graphique)… les salaires moyens canadien étaient des chiffres ronds évalués de façon très arbitraire (de 1961 à 1976 les chiffres utilisés dans cette études ont une imprécision très importante et on peut le voir dans la variance des données d’une année à l’autre qui ne suit aucune logique… Commencez par prendre des chiffres qui représentent le sujet parlé (le Québec) et ensuite prenez des chiffres qui ne sont pas basés sur des approximation et ceci aidera grandement la crédibilité de vos textes. De plus, pouvons nous réellement comparer notre société à celle de l961 ou les femmes arrivaient tranquillement dans le marcher du travail. Où les prix à la consommation des produits de besoins primaires étaient beaucoup plus élevé que maintenant (ce qui a eu pour effet de leur donner un pourcentage plus petit dans ton graphique donnant une fausse impression de gonflement des chiffre). A une époque où le gouvernement devait ajuster les impôt graduellement à la hausse (entre 1961 et 19 car quelques années avant cela, les gens ne payaient pas que de l’impôt car ils étaient souvent obliger de payer aussi une dîme afin de financer leurs écoles religieuses et hôpitaux religieux… Autre fait, à l’époque, le taux d’imposition combiné était de 50% pour les sociétés donc il y avait aussi une part d’impôt qui était payé par les entreprises et qui n’est pas considéré non plus dans cette étude.
@ Gabriel T. Lachance
Encore chanceux, les Québécois étant les plus taxés au Canada, la situation au Québec est encore pire en réalité.
Puisque le but est de mesurer l’impact de l’interventionnisme gouvernemental et que 1961 est un point pivotal au Canada pour cette interventionnisme, ça justifie d’utiliser cette année comme point de départ. Secundo, il est plutôt difficile de produire un estimé du compte de taxe moyen des canadien dû aux multiples sources de taxation et le fait que l’estimation inclue les taxes différées provenant des déficits, ainsi que les taxes aux entreprises qui sont passées au consommateur. Il est vrai qu’il s’agit d’un estimé, mais le but de l’exercice n’est pas de mesurer la part du budget qu’occupe le compte de taxes, mais la croissance du compte de taxes comparativement aux autres dépenses des ménages. Je crois que les données sont suffisamment exactes pour faire cette comparaison.