Les droits de l’Homme : Ayn Rand
Cet extrait du livre d’Ayn Rand «The virtue of selfishness» complète remarquablement bien ma série «Dialogue de sourds» (1,2,3,4,5). J’ai donc pensé opportun de le partager avec vous.
H/T Monica Henry Chevanel
Les droits de l’Homme
Extraits de The Virtue of Selfishness (La vertu d’égoïsme), Les Belles Lettres
Traduit par Marc Meunier avec la collaboration d’Alain Laurent.
S’il on veut prôner une société libre – c’est-à-dire le capitalisme – on doit comprendre que son fondement nécessaire réside dans le principe des droits individuels. Si on veut soutenir les droits individuels, on doit se rendre compte que le capitalisme est le seul système qui puisse le faire et les protéger. Et si on veut jauger la relation entre la liberté et les objectifs des intellectuels d’aujourd’hui, on le peut en constatant que le concept des droits individuels est éludé, dénaturé, perverti et rarement discuté, plus remarquablement encore par les soi-disant « conservateurs ».
Les « droits » sont un concept moral, le concept qui fournit une transition logique des principes guidant les actions d’un individu à ceux guidant sa relation avec les autres, le concept qui conserve et protège la moralité individuelle dans un contexte social, le lien entre le code moral d’un homme et le code juridique d’une société, entre l’éthique et la politique. Les droits individuels sont le moyen de subordonner la société à la loi morale.
Tout système politique est basé sur un code éthique. Les éthiques dominantes dans l’histoire de l’humanité furent des variantes de la doctrine altruiste-collectiviste, qui subordonnait l’individu à une certaine autorité supérieure, soit mystique, soit sociale. En conséquence, la plupart des systèmes politiques furent des variantes de la même tyrannie étatique, différant seulement quant au degré mais non quant au principe fondamental, et uniquement distingués par les hasards de la tradition, du chaos, de conflits sanglants et d’affrontements épisodiques. Sous ces systèmes, la moralité était un code applicable à l’individu, non à la société. La société était placée hors la loi morale, comme son incarnation, sa source ou son interprète exclusif. Et l’inculcation de la dévotion auto-sacrificielle au devoir social était considéré comme le principal objectif de l’éthique dans l’existence terrestre de l’homme.
Puisque la « société » n’existe pas comme entité et n’est qu’un certain nombre d’hommes individuels, cela signifiait, en pratique, que les dirigeants de la société étaient exempts de la loi morale ; soumis seulement aux rituels traditionnels, ils détenaient le pouvoir total et exigeaient une obédience aveugle en s’appuyant sur le principe implicite selon lequel : « Le bien est ce qui est bien pour la société (ou la tribu, la race, la nation), et les édits des dirigeants en sont l’expression ici bas ».
Cela était vrai pour tous les systèmes étatistes, et pour toutes les variantes de l’éthique altruiste-collectiviste, sous sa forme mystique ou sociale. « Le droit divin des rois » résume la théorie politique de la première, « Vox populi, vox dei » de la seconde. En témoignent la théocratie de l’Egypte, avec le pharaon comme Dieu incarné, la règle majoritaire ou démocratie illimitée d’Athènes, l’Etat-providence dirigé par les Empereurs de Rome, L’Inquisition du Moyen Age, la monarchie absolue en France, l’Etat-providence de la Prusse de Bismark, les chambres à gaz de l’Allemagne nazie et les abattoirs de l’Union soviétique.
Tous ces systèmes politiques étaient l’expression de l’éthique altruiste-collectiviste, et leur caractéristique commune est le fait que la société, souverain omnipotent et arbitraire, se tenait au-dessus de la loi morale. Ainsi, politiquement, tous ces systèmes étaient des variantes d’une société amorale.
La réalisation la plus profondément révolutionnaire des Etats-Unis d’Amérique fut la subordination de la société à la loi morale.
Le principe des droits individuels de l’homme représentait l’extension de la moralité au système social, en tant que limitation des pouvoirs de l’Etat, protection de l’homme contre la force brute du collectif, subordination de la force au droit. Les Etats-Unis furent la première société morale de l’histoire.
Tous les systèmes précédents avaient considéré l’homme comme un moyen sacrificiel pour les fins d’autrui, et la société comme une fin en soi. Les Etats-Unis considéraient l’homme comme une fin en soi, et la société comme un moyen pour la coexistence pacifique, ordonnée et volontaire des individus. Tous les systèmes précédents avaient considéré que la vie de l’homme appartient à la société, que la société peut disposer de lui à sa guise, et que ses libertés ne sont que des privilèges accordés en vertu d’une autorisation qui peut être révoquée à tout moment par la société. Les Etats-Unis considéraient que la vie de l’homme est sienne en vertu d’un droit (ce qui signifie : en vertu d’un principe moral et de par sa nature), qu’un droit est la propriété de l’individu, que la société comme telle n’a pas de droit, et que le seul but moral d’un gouvernement est la protection des droits individuels.
Un « droits » est un principe moral définissant et sanctionnant une liberté d’action, pour un homme, dans un contexte social. Il n’y a qu’un seul droit fondamental (tous les autres droits sont ses conséquences ou corollaires) : le droit d’un homme à sa propre vie. La vie est un processus d’action qui s’auto-génère et s’auto-entretient ; le droit à la vie signifie le droit de s’engager dans un tel processus, c’est-à-dire la liberté de prendre toutes les actions requises par la nature d’un être rationnel pour la conservation, le développement, l’accomplissement et la jouissance de sa propre vie.
Le concept d’un « droits » ne se rapporte qu’à l’action, et spécifiquement à la liberté d’action. Il signifie le fait d’être dégagé de la contrainte, de la coercition ou de l’ingérence des autres hommes.
Ainsi, pour chaque individu, un droit est la sanction morale d’un principe positif, c’est-à-dire de sa liberté d’agir selon son propre jugement, en fonction de ses propres objectifs, en vertu de ses propres choix volontaires, non contraints. A ses semblables, les droits d’un homme n’imposent aucune obligation excepté d’un genre négatif : s’abstenir de violer ses droits.
Le droit à la vie est la source de tous les droits, et le droit de propriété est le seul moyen qui en permette la réalisation. Sans droits de propriété, aucun autre droit n’est possible. Puisque l’homme doit maintenir sa vie par son propre effort, l’homme qui n’a aucun droit au produit de son effort n’a aucun moyen de maintenir sa vie. L’homme qui produit alors que d’autres disposent du fruit de son travail est un esclave.
Gardez à l’esprit que le droit de propriété est un droit à l’action, comme tous les autres : ce n’est pas le droit à un objet, mais à l’action et aux conséquences de la production ou de l’acquisition d’un objet. Ce n’est pas une garantie qu’un homme acquerra quelque propriété, mais seulement une garantie qu’il la possédera s’il l’acquiert. C’est le droit d’acquérir, de conserver, d’utiliser et de disposer de biens matériels.
Le concept des droits individuels est si nouveau dans l’histoire humaine que la plupart des hommes ne l’ont pas compris complètement à ce jour. Suivant l’une ou l’autre des conceptions de l’éthique, la mystique ou la sociale, on affirme que les droits sont un cadeau de Dieu ; ou un cadeau de la société. Mais en fait, la source des droits est la nature humaine.
La Déclaration d’Indépendance affirmait que les hommes « sont dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables ». Peu importe que l’on croie que l’homme soit le produit d’un Créateur ou de la nature, la question de l’origine de l’homme ne modifie pas le fait qu’il est une entité d’un genre spécifique, un être rationnel, qu’il ne peut agir avec succès sous la contrainte, et que les droits sont une condition nécessaire de son mode particulier de survie.
« La source des droits de l’homme n’est pas la loi divine ou la loi politique, mais la loi de l’identité. A est A, et l’Homme est l’Homme. Les droits sont des conditions d’existence requises par la nature de l’homme pour sa propre survie. Si l’homme doit vivre ici-bas, il est en droit d’utiliser son esprit, il est en droit d’agir selon son propre jugement libre, il est en droit de travailler pour ses valeurs et de conserver le produit de son travail. Si la vie sur terre est son but, il a le droit de vivre comme un être rationnel : la nature lui interdit l’irrationnel. » (Atlas Shrugged)
Violer les droits de l’homme signifie le contraindre d’agir contre son propre jugement ou exproprier ses valeurs. Fondamentalement, il n’y a qu’une seule façon de faire : par l’utilisation de la force physique. Il y a deux violateurs potentiels des droits de l’homme : les criminels et le gouvernement. La grande réalisation des Etats-Unis fut d’établir une distinction entre eux, en interdisant au second une version légalisée des activités du premier.
La Déclaration d’Indépendance posa le principe que « pour préserver ces droits, des gouvernements sont institués entre les hommes ». Cela fournissait la seule justification valide d’un gouvernement et définissait son seul but adéquat : la protection des droits de l’homme en le protégeant de la violence physique.
Ainsi, la fonction du gouvernement passa du rôle de dirigeant à celui de serviteur. Le gouvernement fut établi pour protéger l’homme des criminels, et la Constitution fut écrite pour protéger l’homme du gouvernement. La Déclaration des Droits n’était pas dirigée contre les citoyens privés, mais contre le gouvernement – comme une déclaration explicite que les droits individuels priment tout pouvoir public ou social.
Le résultat fut le modèle d’une société civilisée que, pour la courte durée de quelques cent cinquante ans, l’Amérique fut près de réaliser. Une société civilisée est celle dans laquelle la force physique est bannie des relations humaines, et dans laquelle le gouvernement, agissant comme un policier, peut utiliser la force seulement par représailles et seulement contre ceux qui l’ont d’abord engagé.
C’était la signification et l’intention première de la philosophie politique de l’Amérique, implicite dans le principe des droits individuels. Mais elle ne fut pas formulée explicitement, ni complètement acceptée, ni pratiquée avec cohérence.
La contradiction interne de l’Amérique fut l’éthique altruiste-collectiviste. L’altruisme est incompatible avec la liberté, le capitalisme et les droits individuels. On ne peut concilier la poursuite du bonheur et le statut moral d’un animal sacrificiel.
C’est le concept des droits individuels qui avait donné naissance à une société libre. C’est par la destruction des droits individuels que la destruction de la société allait commencer.
Une tyrannie collectiviste n’ose pas asservir un pays par une confiscation en bloc de ses valeurs, matérielles ou morales. Cela doit être fait par un processus de corruption interne. De même que dans le domaine matériel le pillage de la richesse d’un pays est accompli en ayant recours à l’inflation de la monnaie – de même aujourd’hui, on est témoin de l’application du processus inflationniste dans le domaine des droits. Le processus entraîne une augmentation de « droits » nouvellement promulgué, qu’on ne remarque pas que la signification du concept est en train d’être inversée. Tout comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, ces « droits champignons » nient les droits authentiques.
Considérez le fait singulier que jamais il n’y a eu une telle prolifération, de par le monde, de deux phénomènes contradictoires : de prétendus nouveaux « droits » et des camps de travaux forcés.
Le « truc » fut le transfert du concept de « droits » du domaine politique au domaine économique.
La plate-forme du Parti Démocrate américain de 1960 résume hardiment et explicitement le transfert. Elle déclare qu’une administration démocrate « réaffirmera la déclaration économique des droits que Franklin Roosevelt inscrivit dans notre conscience nationale il y a seize ans ».
Gardez clairement à l’esprit la signification du concept de « droit » lorsque vous lisez la liste que cette plate-forme offre :
* « 1. Le droit à un emploi utile et rémunérateur dans les industries, les commerces, les fermes ou les mines de la nation.
* 2. Le droit de gagner suffisamment d’argent pour pouvoir à une alimentation, des vêtements et des loisirs adéquats.
* 3. Le droit de chaque fermier de cultiver et de vendre ses produits à un rendement qui lui assurera, ainsi qu’à sa famille, une vie décente.
* 4. Le droit de chaque homme d’affaires, grand et petit, à faire commerce dans une atmosphère délivrée de la compétition déloyale et de la domination des monopoles, ici comme à l’étranger.
* 5. Le droit de toute famille à un foyer décent.
* 6. Le droit à des soins médicaux adéquats et l’opportunité d’obtenir et de jouir d’une bonne santé.
* 7. Le droit d’être protégé adéquatement des soucis financiers de la vieillesse, de la maladie, des accidents et du chômage.
* 8. Le droit à une bonne éducation. »
Une seule question ajoutée à chacune de ces huit clauses clarifierait le problème : Aux frais de qui ?
Emplois, nourriture, vêtements, loisirs (!), foyers, soins médicaux, éducation, etc., ne poussent pas dans la nature. Ce sont des biens et des services produits par lui. Qui les lui procurera ?
Si certains hommes sont habilités en vertu d’un droit aux produits du travail d’autres hommes, cela signifie que ceux-ci sont dépourvus de droits et condamnés aux travaux forcés.
Tout prétendu « droit » d’un homme, qui nécessite la violation de celui d’un autre, n’est pas et ne peut pas être un droit.
Personne n’a le droit d’imposer une obligation non choisie, un devoir non récompensé ou une servitude involontaire aux autres. Il ne peut exister un quelconque « droit d’asservir ».
Un droit n’inclut pas sa réalisation matérielle par autrui ; il inclut seulement la liberté de prendre toutes les actions nécessaires pour le réaliser, par ses propres moyens et son propre effort.
Observez, à cet égard, la précision intellectuelle des Pères Fondateurs : ils parlaient du droit à la poursuite du bonheur, pas du droit au bonheur. Cela signifie qu’un homme a le droit de prendre les actions qu’il estime nécessaires pour réaliser son bonheur ; cela ne signifie pas que les autres doivent le rendre heureux.
Le droit à la vie signifie qu’un homme a le droit de gagner sa vie par son propre travail (à n’importe quel niveau économique, aussi haut que son habileté le conduira) ; cela ne signifie pas que les autres doivent lui procurer les nécessités de la vie.
Le droit à la propriété signifie qu’un homme a le droit d’engager les actions économiques nécessaires pour acquérir des biens, pour les utiliser et en disposer à sa guise ; cela ne signifie pas que les autres doivent les lui procurer.
Le droit de libre expression signifie qu’un homme a le droit d’exprimer ses idées sans danger de censure, d’ingérence ou de répression par le gouvernement. Cela ne signifie pas que les autres doivent lui procurer une salle de conférences, une station de radio ou une presse typographique pour qu’il puisse exprimer ses idées.
Une entreprise qui implique plus d’un homme nécessite le consentement volontaire de chaque participant. Chacun d’eux a le droit de prendre sa propre décision, mais aucun d’eux n’a le droit d’imposer sa décision aux autres.
Il n’existe pas de « droit à un emploi » ; il y a seulement le droit de libre échange, c’est-à-dire le droit d’un homme d’accepter un emploi si quelqu’un choisit de l’engager. Il n’y a pas de « droit à un foyer », seulement le droit de libre échange, qui signifie, dans ce contexte, le droit de se construire un logement ou de l’acheter. Il n’y a pas de « droit à un salaire ou à un prix équitable », si personne ne choisit de le payer, d’engager un homme ou d’acheter son produit. Il n’y a pas de « droit des consommateurs » que ce soit au lait, aux souliers, aux films ou au champagne, si aucun producteur ne choisit de produire de telles choses ; il y a seulement le droit de les produire soi-même. Il n’y a pas de « droits » de groupes spéciaux, tels les « droits » des fermiers, des travailleurs, des hommes d’affaires, des employés, des employeurs, des vieux, des jeunes ou des enfants à naître. Seuls existent les droits de l’homme, droits possédés par chaque homme individuel et par tous les hommes en tant qu’individus.
Les droits de propriété et le droit de libre échange sont les seuls « droits économiques » (ce sont, en fait, des droits politiques) et il ne peut exister de « déclaration des droits économiques ». Observez, toutefois, que les défenseurs de ceux-ci n’ont fait que détruire ceux-là.
Souvenez-vous que les droits sont des principes moraux qui définissent et protègent la liberté d’action d’un homme en n’imposant aucune obligation aux autres. Les citoyens privés ne sont pas, les uns pour les autres, une menace à leurs droits et libertés. Un citoyen privé qui recourt à la force physique et viole les droits d’autrui est un criminel, et les hommes ont une protection légale contre lui.
Quels que soient l’époque ou le pays, les criminels n’ont toujours représenté qu’une petite minorité. Et le mal qu’ils ont fait est infinitésimal en comparaison des horreurs (massacres, guerres, persécutions, confiscations, famines, asservissements, destructions massives) perpétrés par les gouvernements dans l’histoire. Potentiellement, un gouvernement est la plus dangereuse menace aux droits de l’homme : il détient un monopole légal sur l’utilisation de la force physique contre des victimes légalement désarmées. Lorsqu’il est illimité et non assujetti au respect des droits individuels, un gouvernement est l’ennemi le plus mortel des hommes. Ce n’est pas comme protection contre des actions privées, mais contre des actions gouvernementales, que la Déclaration des Droits fut écrite.
Maintenant, observez le processus par lequel cette protection se fait anéantir.
Le processus consiste à imputer aux citoyens privés les violations spécifiques constitutionnellement interdites au gouvernement (que les citoyens privés n’ont pas le pouvoir de commettre), libérant ainsi le gouvernement de toutes restrictions à cet égard. Ce transfert devient de plus en plus évident dans le domaine de la liberté d’expression. Pendant des années, les collectivistes propagèrent l’idée que le refus d’un individu privé de financer un opposant est une violation du droit à la liberté d’expression de l’opposant, et un acte de « censure ».
C’est de la « censure », prétendent-ils, si un journal refuse d’employer ou de publier des écrivains dont les idées sont diamétralement opposés à sa politique.
C’est de la « censure », prétendent-ils, si des hommes d’affaires refusent de faire de la publicité dans un magazine qui les dénonce, les insulte, et porte atteinte à leur réputation.
C’est de la « censure », prétendent-ils, si un commanditaire de télévision élève une objection à un outrage perpétré pendant un programme qu’il finance – tel l’incident concernant l’invitation de Alger Hiss pour dénoncer l’ex-président Nixon.
Et puis il y a Newton N. Minow qui déclare : « Les publicitaires, de même que les réseaux et leurs filiales, font acte de censure en rejetant la programmation offerte dans leur région, en se fondant sur des indices d’écoute ». C’est le même M. Minow qui menace de révoquer la licence d’émission de toute station qui ne se soumet pas à ses vues sur la programmation, et qui prétend que cela n’est pas de la censure.
Considérez les implications d’une telle tendance.
La « censure » est un terme qui se rapporte seulement à l’action gouvernementale. Aucune action privée n’est censure. Aucun individu ou agences privés ne peut imposer silence à un individu ou supprimer une publication ; seul le gouvernement peut le faire. La liberté d’expression des individus privés inclut le droit de ne pas être d’accord avec ses adversaires, de ne pas les écouter ni les financer.
Mais selon une doctrine telle que la « déclaration des droits économiques », un individu ne peut disposer de ses propres moyens matériels en fonction de ses propres convictions, et doit céder son argent sans discrimination à n’importe quel conférencier ou propagandiste, qui a « droit » à ce qui lui appartient.
Cela signifie que posséder les moyens matériels pour exprimer des idées prive celui qui les possède du droit d’avoir des idées. Cela signifie qu’un éditeur doit publier des livres qu’ils considère sans valeur, mensongers ou mauvais ; qu’un commanditaire de télévision doit financer des commentateurs hostiles à ses convictions ; ou que le propriétaire d’un journal doit laisser n’importe quel voyou dénoncer l’asservissement de la presse en page éditoriale. Cela signifie que certains acquièrent le « droit » à une licence illimitée, alors que d’autres sont réduits à une désespérante irresponsabilité.
Mais puisqu’il est évidemment impossible de fournir un emploi, un microphone ou une chronique à tous ceux qui en font la demande, qui déterminera la « distribution » des « droits économiques » et en sélectionnera les bénéficiaires, alors que les droits des propriétaires auront été aboli ? Et bien, M. Minow a indiqué cela très clairement.
Et si vous faîtes l’erreur de penser que cela s’applique seulement aux gros propriétaires, vous feriez bien mieux de comprendre que la théorie des « droits économiques » inclut le « droit » de tout soi-disant dramaturge, poète beatnik, compositeur de bruit ou artiste de fantaisie abstrait (qui ont une influence politique) au soutien financier que vous ne leur donnez pas en assistant pas à leurs spectacles. Quelle autre signification peut-on donner aux subventions accordées à ces soi-disant artistes, subventions puisées dans l’argent que vous vous êtes fait confisquer par l’impôt ?
Et pendant qu’on proclame les « droits économiques », le concept des droits politiques disparaît. On oublie que le droit de libre expression signifie la liberté de défendre ses propres vues et d’en supporter les conséquences possibles, incluant la dissension, la désapprobation, l’impopularité et le fait d’être laissé pour compte. La fonction politique du « droit de libre expression » est de protéger les dissidents et les minorités impopulaires contre la censure – non de leur garantir le secours, les avantages et les récompenses de la popularité qu’ils n’ont pas acquise.
La Déclaration des Droits stipule : « Le Congrès ne fera aucune loi… réduisant la liberté d’expression, ou de la presse… » Elle n’exige pas que les citoyens privés fournissent un micro à celui qui prône leur extermination, un passe-partout pour le cambrioleur qui cherche à les voler, ou un couteau au meurtrier qui veut leur couper la gorge.
Tel est l’état de l’une des questions les plus cruciales de notre temps : les droits politiques contre les « droits économiques ». Il faut choisir, car les uns détruisent les autres. En fait, les « droits économiques », les « droits collectifs », ou les « droits dans l’intérêt public » n’existent pas. L’expression « droits individuels » est une redondance : il n’y a aucune autre sorte de droits et rien ni personne d’autres pour les posséder.
Ceux qui prônent le capitalisme de laissez-faire sont les seuls défenseurs des droits de l’homme.
Je cite : S’il on veut prôner une société libre – c’est-à-dire le capitalisme – on doit comprendre que son fondement nécessaire réside dans le principe des droits individuels.
Ça commence mal son affaire. Liberté égale économie capitaliste. Faut le faire. Le fondement de cette économie est la production de marchandises dans le but d'accumuler du capital. Point à la ligne.
Seigneur Dieu que c'est mal écrit. Du strict point de vue littéraire c'est à jeter à la poubelle.
@ Réjean
Le capitalisme "laisser-faire", dont il est question ici, est un système économique absent de coercition étatique, par opposition à une économie dirigée. Et oui, c'est le seul système qui est compatible avec une société libre puisqu'une économie dirigée doit être imposée par la coercition.
Pour le reste, il y a certaines oeuvres que je jetterais volontiers à la poubelle moi aussi, mais pas celle-là.
"Ça commence mal son affaire. Liberté égale économie capitaliste. Faut le faire. Le fondement de cette économie est la production de marchandises dans le but d’accumuler du capital. Point à la ligne."
Vous semblez impliquer qu'accumuler du capital est une maladie honteuse; c'est sûr que notre gouvernement se comporte comme si c'était le cas. Mais c'est bien plus scandaleux de précipiter nos enfants dans une crise économique en dépensant ce qu'on n'a pas!
Et c'est la faille majeure de toute la pensée de Marx, pour qui une création de capital implique nécessairement un vol ou une escroquerie au dépens de quelqu'un! C'est sûr que c'est facile de convaincre les gens qu'on leur doit quelque chose et que "ils ont des droits"! Au travail, à l'éducation, a être bien nourri, habillé, syndiqué etc…. tout ceci au dépens d'une minorité!
A mon avis le capital est toujours le fruit d'une idée, d'un travail, d'un sacrifice et le il bénéficie à toutes les parties impliquées.. Et c'est la beauté du capitalisme, il se base sur la persuasion plutôt que la coercition.
Ce qui est ignoble c'est de voler à une minorité pour redistribuer la misère à une majorité de profiteurs ou de groupes d'intérêt afin de se faire réélire…
N'oubliez pas aussi que Ayn Rand avait connu les deux côtés de la médaille; elle savait de quoi elle parlait! Je doute que vous avez déjà vécu dans un paradis socialiste, mais avec plus de gens comme vous vos enfants et petits enfants auront probablement cette "chance"!
@ mr00t
On a beau lui expliquer, mais Réjean semble incapable de saisir que sans accumulation de capital, il n'y a rien à redistribuer. La vie sans accumulation de capital, c'est vivre d'un chèque de paie à l'autre avec les cartes de crédit au max. C'est comme ça que notre gouvernement gère les fonds publics. Selon Réjean, c'est tellement plusse meilleur que le privé…
À Philippe,
Vous dites : Réjean semble incapable de saisir que sans accumulation de capital, il n’y a rien à redistribuer
Ce n'est pas le capital qui est redistribué, mais l'argent des impôts que l'État redistribue. Le Capital demeure dans la poche des possédants s'il ne sont pas imposés. La redistribution concerne les biens de consommation et non le capital. Quelle que soit la forme du système économique son but est la production de biens de consommation. Il peut y avoir production de biens sans qu'existe la forme monétaire qu'est le capital. La production est un processus matérielle et non monétaire. La redistribution est une opération politique et non économique. S'il n'y a pas d'État il ne peut y avoir de redistribution. L'entreprise ne donne que le salaire. Elle ne fait pas de cadeau. Le capital est une forme historiquement déterminée que prend la production matérielle lorsque celle-ci est dirigée par une économie de marché, qui est un système historiquement déterminée, et donc transitoire.
@ Réjean
Comme je disais, vous ne comprenez rien. L'accumulation de capital est la clef de voute de la création de richesse. Sans accumulation de capital créée par l'épargne, il n'y a aucune création de richesse.
Le doigt est bien mis sur le bobo ici. La cause première de ce bobo étant, à mon humble avis, l’application du fair trade (localement et internationalement) chez les états occidentaux, depuis environ 15-20 ans. Le fair trade, dans sa définition validée par les différents états, est un type de marché (et commerce) qui doit forcément passer par l’État pour que ce dernier puisse jouer son rôle de régulateur, puisse valoriser un tel système, et inévitablement, tisser des liens serrés avec les grandes entreprises locales déjà très solides pour les favoriser lorsqu’il distribue ses subventions, pour les retours d’ascenseur, etc. Un bon exemple de cette intrusion de l’État dans les affaires commerciales et industrielles des privés, ce sont les fameux programmes «Achetez chez-nous». Un autre exemple : le PLQ qui donne des subventions à Bombardier (La Pocatière) quelques semaines avant les élections partielles. Bombardier contribue-t-elle à la caisse électorale du PLQ ? …
J’ai vite remarqué le paradoxe des positions de Réjean sur les enjeux économiques : d’un côté, il dénonce le corporatisme très présent en Occident, et de l’autre, il défend et se bat pour qu’on applique le fair trade, soit le système économique responsable du corporatisme honteux.
Fraddé
P.S : «Reconnais le moment favorable» – Pittacos de Mytilène
Vous dites : puisqu’une économie dirigée doit être imposée par la coercition.
Non, monsieur, une économie dirigée est une économie qui n’est pas laissée à elle-même, c’est-à-dire aux intérêts privés et au pouvoir de l’argent. Une économie dirigée est une économie libre des intérêts particuliers, gérer démocratiquement par des responsables mandatés par la population. Une économie capitaliste est une économie primitive de sous-développés. Une économie arriérée, nous laissant à la merci de ceux qui ont le pouvoir, c’est-à-dire les multinationales. Donc une économie d’esclaves.
mr00t dit : A mon avis le capital est toujours le fruit d’une idée, d’un travail, d’un sacrifice et le il bénéficie à toutes les parties impliquées
Le capital est une somme de valeurs rapportant un revenu : monnaie, or, argent, bons du trésor, actions, obligations. Avec ces valeurs, l’investisseur organise la production de marchandises qu’il vend sur le marché pour en retirer un profit qui est accumulé sous forme de capital supplémentaire. Le capital peut être prêté à des entreprises ou des particuliers, ce qui rapporte un profit sous forme de taux d’intérêts. Les idées, les sacrifices sont le fait des êtres humains et non du capital.
@ Réjean
J'en conclue par votre commentaire que vous croyez présentement que nous ne vivons pas dans une économie dirigée alors que les gouvernements de ce monde subventionnent, taxent et imposent règlementation par dessus règlementation? Vous êtes aveugle. Si le monde est sous la coupe de groupes d'intérêts, c'est justment parce que nous sommes dans un économie dirigée. Si les multinationales ont tant de pouvoirs actuellement c'est justement parce qu'elles peuvent acheter ces pouvoirs par le lobbying. Un État individualiste n'aurait rien à offrir aux multinationales parce qu'il ne gèrerait pas l'économie, il ne ferait que punir la fraude et le vol plutôt que de faire des retours d'ascenseur.
@rejean
"Ce n’est pas le capital qui est redistribué, mais l’argent des impôts que l’État redistribue. Le Capital demeure dans la poche des possédants s’il ne sont pas imposés"
Saisissez vous que plus on est taxés et imposés, moins il y a d'épargne et donc de capital? Or TOUTE l'économie se base sur l'épargne et ce capital accumulé par des gens qui ont eu des idées, ont crée des entreprises, ont fait des sacrifices…etc
"Une économie dirigée est une économie libre des intérêts particuliers, gérer démocratiquement par des responsables mandatés par la population"
Êtes vous sérieux? Comprenez vous l'implication de mandater des gens pour gérer une économie? Premièrement PERSONNE n'est assez intelligent pour intégrer et interpréter l'information provenant de tous les échanges qui constituent une économie? Comment voulez vous qu'un bureaucrate à Ottawa se fasse une idée précise des facteurs qui ont poussé un propriétaire de station d'essence du Labrador à vendre son litre d'essence à un prix "X" et des implications que ce prix aura dans sa communauté! Aussitôt que le gouvernement s'en mêle par contre il y aura automatiquement copinage et "crony capitalism":
http://www.youtube.com/watch?v=2sSg0xjzIec
Deuxièmement il est évident que les fameux "mandatés" deviendront a très court terme des monarques, avec un pouvoir absolu et corrompus absolument. C'est une autre notion conservatrice: seulement une société prenant pour acquis que la nature humaine est disons "perfectible" mettra en place les garde fous nécessaires pour éviter la tyrannie à laquelle nous mènent inévitablement les idées progressistes et libérales comme "des gens mandatés par la population feront ce qui est bon pour nous"….
Au fond vous êtes un idéaliste, peut être un peu trop sentimental…
À M.oot,
Vous dites : Premièrement PERSONNE n’est assez intelligent pour intégrer et interpréter l’information provenant de tous les échanges qui constituent une économie
Personne n'est assez intelligent pour faire de même avec la somme d'informations nécessaires pour réaliser les exploits de la NASA, comme faire alunir des hommes sur notre satellite naturel. Tout cela se fait par ordinateur.
Vous dites : TOUTE l’économie se base sur l’épargne et ce capital accumulé par des gens qui ont eu des idées, ont crée des entreprises, ont fait des sacrifices
Bullshit idéologique sans fondement scientifique.
Vous dites : il est évident que les fameux « mandatés » deviendront a très court terme des monarques, avec un pouvoir absolu et corrompus absolument
Affirmation que seule une personne se plaçant du point de vue de Dieu peut affirmer. Cela voudrait dire que l'humain est incapable de gérer son économie rationnellement et raisonnablement. Donc, encore de la junk idéologique d'extrême-droite libertarienne ou autre droitiste du même acabit.
Ordinateur? C'est quoi ça? Non, vraiment on peut faire des calculs avec ces trucs là! Vous m'en apprenez des choses! probablement parce que vous êtres plus intelligent que moi.
AUCUN ordinateur ne peut tenir compte des fonctions mathématiques qu'on dit "chaotiques" comme justement les organismes vivant dont les actes sont justement imprévisibles; donc c'est faux on ne peut pas prévoir les mouvements d'un marché libre même si vous utilisez les ordinateurs de la NASA. Prévoir un alunissage est un jeu d'enfant par rapport aux sautes d'humeur du gérant d'un dépanneur et des autres milliards d'échanges individuels qui font l'économie. On peut chercher a l'influencer certes en trafiquant les taux d'interêt ou en imprimant de l'argent mais ça va toujours finir par nous péter à la figure…Lisez un peu les journaux et demandez vous comment ça se fait que six mois avant la deuxième plus grande récéssion de l'histoire du monde Ben Bernanke prévoyait une amélioration de la situation économique du pays! Il n'a pas d'ordinateur lui?
Eh oui, je maintiens mon affirmation: le libre marché se base sur le capital, dont VOUS nous avez donné une définition un peu plus haut. Prouvez moi que c'est du Bullshit, et surtout expliquez pourquoi.
À Philippe,
Vous dites : L’accumulation de capital est la clef de voute de la création de richesse.
Foutaise, bullshit idéologique. Aucun fondement scientifique. La création de richesses en voilà la vraie définition : l’organisation de la production de biens matériels en mettant à la disposition d’une équipe de travail des moyens de production et des ressources naturelles. L’accumulation du capital, quant à elle, est le résultat de l’addition des profits réalisés par la vente sur le marché des marchandises produites par l’équipe de travail en question, mais qui ont été décrétés (les profits) par la loi comme étant la propriété des bailleurs de fonds. Ce ne sont pas les financiers qui produisent la richesse mais les producteurs : travailleur manuel (opérateur de machine ou même simple ouvrier non-spécialisé) et intellectuel (ingénieur, inventeur, architecte, etc.) Le capital n’a rien à voir là-dedans.
I say it again :
L’accumulation de capital n’est pas créée par l’épargne mais par l’accumulation des profits réalisés par la vente des marchandises produites grâce aux moyens de production et aux ressources naturelles utilisés par les travailleurs dans le processus de production, et accaparés (le surplus ou plus-value ou profit), au nom du droit de propriété, par ceux qui détiennent la richesse collective. Ces profits sont ajoutés au Capital déjà existant dans les paradis fiscaux et autres cavernes d’Alibaba du monde. Un milliardaire ne le devient pas en épargnant son revenu mais en ayant un droit de propriété sur la richesse collective produite par ses employés. La production n’est plus depuis belle lurette une affaire individuelle. C’est une entreprise collective.
Voilà des définitions raisonnables, scientifiquement testables et non pas de la junk idéologique à la sauce libertarienne étatsunienne.
Vous dites : vous croyez présentement que nous ne vivons pas dans une économie dirigée.
Faux. Nous vivons dans une économie dirigée par une poignée de propriétaires de la richesse collective des peuples du monde. Cependant la direction de cette économie est planifiée en fonction des intérêts des propriétaires de cette richesse et non pour le bien du plus grand nombre des habitants de cette planète. De plus, cette économie est soumise au risque toujours présent de crise financière et industrielle dont le prix à payer est toujours refilé aux simples contribuables, travailleurs à bas et moyen salaire, endettés jusqu’au cou et par la mise à l’écart des travailleurs en surplus devenu inutiles.
Un État individualiste est une contradiction, une absurdité d’extrême-droite totalement irrationnelle. Le rôle de l’État est de servir une population qui a mandaté à ses représentants de concevoir des politiques sociales qui doivent bénéficier à la population en général et non pas à quelques hurluberlus libertariens.
Mais comment faire admettre ces simples définitions rationnnelles à des idéologues dont le seul but est de détruire tous les acquis sociaux du Québec et de faire élire des fous-furieux libertariens irresponsables, ignorants et ayant perdu totalement la raison.
@ Réjean
Parlant de bullshit idéologique, Vous croyez que si Marx avait compris quoi que ce soit à la création de la richesse et au capital, son système aurait mieux fonctionné? Or, le socialisme a été un échec sur toute la ligne. Il n’y a que les idéologues comme vous qui refusent de l’admettre. Le socialisme n’a jamais créé de capital, il l’a détruit. Alors lâchez la bullshit marxienne et commencez donc à étudier les textes d’économistes qui comprennent quelque chose à la création de capital.
Le capital, à la base, est créé par l’épargne (i.e. l’abstention de consommer) et l’investissement. On peut faire tous les profits du monde, si on les consomme on n’aura aucune richesse au bout de la ligne. Pour ce qui est du scientifiquement testable, regardez les résultats des pays qui ont le plus de liberté économique vs ceux qui en ont moins et vous aurez la preuve empirique de ce que j’avance.
Nous somme dans une économie dirigée par des politiciens qui sont tous redevables à quelqu’un, notamment les banquiers, les bs corporatifs, les lobbies environnementaux et les syndicats. C’est parce que les politiciens sont redevables à ces groupes que le système ne fonctionne pas. Le trésor public sert à acheter le public et le revendre aux groupes d’intérêts. Tout ça découle du fait que le gouvernement intervient dans l’économie en premier lieu.
Les gouvernements socialistes servaient-ils l’intérêt de leur peuple? Lenin, Staline, Mao, Kim Jong Il, Pol pot, Castro, Hitler, il étaient au service du peuple, eux? Pourtant, ils sont l’inévitable aboutissement d’un régime socialiste. Alors pour votre rationalisme, on repassera.
Cette discussion est débile. Ce type est complètement taré. C’est un fake à lui tout seul. Comment faites-vous pour trouver encore la force de lui répondre ?
Je suis ses pérégrinations depuis déjà un bon moment. Vous avez déjà répondu à maintes reprises à toutes ses remarques. Et il récidive. A ce compte-là, il n’y a plus rien à faire. Et personnellement, je préfère réserver mon intellectuel à des choses plus intéressantes.
Réjean, je vais vous avouer un truc. Je connais réellement peu d’économistes qui accordent le moindre crédit au marxisme dont il fait l’objet d’une risée générale. Même Naomi Klein que vous vénérez est très loin de faire l’unanimité dans le cercle des économistes. Et je parle des économistes néoclassiques… des économistes de gauche.
Et puis, Paul Jorion, à qui vous vous référez tant dès qu’on parle monnaie. Vous devez savoir une chose. Je lis régulièrement le blog de Jorion. D’abord, son bouquin « L’argent, mode d’emploi » est nase, et vous avez beau nous le conseiller, je confirme, il est nase. Il faut le dire, soyons honnête. Mais plus important, il ne savait pas que les banques créaient de la monnaie. Et affirmait haut et fort sur son blog (à l’adresse suivante) à qui voulait l’entendre. Finalement, il a fallu une intervention d’un dénommé Armand (réponse numéro 9) pour lui faire comprendre son erreur. Pour un type que vous citez comme une référence en la matière, vous auriez pu trouver mieux, non ?
Cessez donc de nous fatiguer avec vos complaintes, et retournez faire du tricot.
À M.oot,
Vous dites : on ne peut pas prévoir les mouvements d’un marché libre même si vous utilisez les ordinateurs de la NASA
Mais il ne s'agit pas de prévoir un marché libre, il est question de planifier les grandes orientations de l'économie en fonction de la satisfaction des besoins de la majorité des citoyens du monde. On ne parle pas ici du dépanneur du coin. Franchement, soyons sérieux.
Vous dites : demandez vous comment ça se fait que six mois avant la deuxième plus grande récéssion de l’histoire du monde Ben Bernanke prévoyait une amélioration de la situation économique du pays
Moi, je ne suis pas un génie de la droite mais je peux facilement vous prévoir qu'il y aura d'autres crises et d'autres reprises et encore d'autre crises et d'autres laissez pour compte et d'autres drames humains, si on laisse l'économie s'autoréguler (que dis-je, l'économie capitaliste est incapable de s'autoréguler) avec comme conséquence que nous n'auront jamais aucun contrôle sur notre avenir et notre destin. C'est ça que vous voulez, vous les fous du capital et du free for all absolu de l'économie de la planète ?
Vous dites que le libre marché se base sur le capital. Pas de problème à reconnaître cela.
@ Réjean
Et qui décide c'est quoi les besoins de la majorité? Comment les planificateurs peuvent-ils prétendre le savoir?
Comment se fait-il qu'elles ont lieu malgré toutes les régulations et interventions actuelles. Nous sommes à des années lumières d'un marché libre auto-régulé présentement. Le secteur financier est le secteur le plus règlementé au monde, en fait.
A M.C.
Vous dites : Cette discussion est débile. Ce type est complètement taré
Yes, j'adore quand un fou-furieux de la droite m'insulte. Et ce n'est pas parce que je suis masochiste au contraire. Ça prouve que j'ai touché un point. On dit que la vérité choque n'est-ce pas ?
Vous dites : Je connais réellement peu d’économistes qui accordent le moindre crédit au marxisme dont il fait l’objet d’une risée générale.
Je n'ai à aucun moment utilisé les concepts de Marx. Ce que j'explique, tout un chacun peu l'observer par lui-même. D'ailleurs vous n'allez pas à la cheville de Marx en ce qui concerne le talent intellectuel. Un peu d'humilité vous ferait le plus grand bien. Gros colon raciste insignifiant.
Vous dites : Même Naomi Klein que vous vénérez. Je n'ai jamais entendu parlé de lui ou elle.
Paul Jorion, est très respectable et ses livres, pour qui veut comprendre le fonctionnement de la finance au État-Unis, est extrêmement instructif. Beaucoup plus que toutes les niaiseries qu'on peut lire sur ce blogue. Mais vous ne voulez pas vous instruire. Comme dit M. Philippe, quand une idée ou un commentaire ne le conforte pas dans ses dogmes : c'est sans intérêt. Paul Jorion, contrairement à vous, ne fait pas d'idéologie. Retournez sur les bancs d'école ne vous ferait pas de tort. S'instruire est beaucoup plus important que de propager des faussetés et des affirmations grossières sur le Web.
Vous dite : Cessez donc de nous fatiguer avec vos complaintes. Et bien M. l'ignorant, rien ne vous oblige à lire mes commentaires, Gros cave.
À Philippe,
Vous dites : Vous croyez que si Marx avait compris quoi que ce soit à la création de la richesse et au capital, son système aurait mieux fonctionné?
De quel système parlez-vous. Marx a imaginé une théorie du Capital comme tout penseur a le droit de le faire. Il n'a jamais vraiment présenté de théorie du communisme ou du socialisme. Il a fait de la politique, comme tout le monde a le droit de le faire. Mais sa théorie économique ne concernait que la réflexion d'un intellectuel sur l'économie et la société de son temps, comme Ricardo ou Smith et les autres. Pourquoi un tel mépris envers un penseur honnête qui essayait de comprendre le monde dans lequel il vivait et qui était scandalisé de l'injustice dont étaient victimes les ouvriers de son temps ? En plus, je n'utilise pas les concepts de Marx dans mon commentaire. J'ai essayé d'être le plus objectif et précis que possible. Mais il ne s'agit pas de science ou de théorie mais d'une simple description ou définition du processus de création de richesses matériels, selon mon point de vue, qui n'est pas celui de la droite anti-solidarité, anti-pauvre et pro-argent et pro-pouvoir de l'argent.
Vous dites encore et encore et encore : le socialisme a été un échec sur toute la ligne.
Il n'y a jamais eu dans l'histoire à date de véritable société socialiste démocratique. Que des dictatures sanguinaires, comme la dictature capitaliste de Pinochet (un modèle du genre selon Friedman), ou le capitalisme d'État de la Chine et de l'ex URSS.
Je voudrais vous faire remarquer que je ne propage et ne soutiens aucune idéologie.
Vous dites : Le socialisme n’a jamais créé de capital, il l’a détruit
Qu'est-ce que c'est que ça. Absurde. Créer du capital ! Le capital c'est de l'argent investi dans la production. Rien d'autre. Tout le monde peut faire cela.
Vous dites : Le capital, à la base, est créé par l’épargne (l’abstention de consommer)
Faux. Ridicule. Archi faux. Bullshit idéologique. À mourrir de rire. Le capital c'est de l'argent qui sert à acheter des machines et à payer des salaires pour produire des marchandises en vue de les vendre afin d'en retirer un profit et l'ajouter à la somme déjà accumulée. Cette argent à la base peut être obtenu de n'importe quelle façon. Par exemple, les Espagnols qui ont détruit la civilisation Aztèque pour leur voler l'or qu'ils convoitaient. Cette or a servi d'accumulation primitive de capital pour le développement de l'économie capitaliste moderne. L'héritage aussi peut servir d'accumulation initiale de capital (c'est-à-dire pour être plus précis de moyen de paiement pour les machines et les salaires en vue de… etc.) En Russie, les nouveaux capitalistes sont d'anciens membres du KGB ou autres tortionnaires qui ont été récompensés de leurs loyaux services à réaliser la noble tâche de l'oppression du peuple. On leur a tout simplement donné des entreprises et de l'argent (capital) pour développer le marché capitaliste en leur disant : croissez et multipliez-vous. Alors s.v.p. de grâce lâcher l'idéologie et essayez de comprendre le monde et non de le justifier. Croyez-vous franchement que les dirigeants des grosses multinationales s'abstiennent de consommer pour investir, que l'avenir du capitalisme monopolistique mondial est dépendant des petits épargnants ? Ça va pas la tête.
Vous dites : Les gouvernements socialistes servaient-ils l’intérêt de leur peuple? Lenin, Staline, Mao, Kim Jong Il, Pol pot, Castro, Hitler, il étaient au service du peuple
Il s'agit de dictature et non pas de sociétés socialistes démocratiques. Voyons, Hitler un socialiste. Franchement. Vous avez perdu complètement le sens de la réalité. Vous n'avez pas perdu la raison, vous refusez tout simplement de vous en servir. Hitler se foutait complètement des syndicats, des ouvriers, des chômeurs, de l'avenir de l'humanité. Criss de câliss y a des limites à dire des conneries. Hitler manipulait tout le monde dans le but de dominer la planète entière. Si ça faisait son affaire il s'accoquinait avec des syndicats pour tous les éliminer par la suite. À vous entendre on dirait bien que vous en faites votre idôle.
@ Réjean
Parce que sa théorie économique ne peut pas possiblement fonctionner et que des idiots de votre espèce continuent de vouloir essayer le la faire fonctionner malgré le coût de tous ses échecs
Foutaise!
Maintenant je sais que vous êtes un idéologue. Le socialisme ne supporte pas d'avoir de l'opposition. L'expression société socialiste démocratique est un oxymore. Le socialisme est contre la nature humaine. Il ne peut être imposé et maintenu que par la force.
Les espagnols à l'époque, fonctionnaient selon une théorie qui s'appelait le mercantilisme. Peu d'hommes d'affaire pillent pour obtenir leur capital de nos jours, la plupart débutent en investissant leurs économies. Trouvez-moi un exemple d'homme d'affaire qui a trouvé son capital initial par le vol. Paul Démarais, Armand Bombardier et Pierre Péladeau ont tout parti leur compagnie à partir de rien. Vous êtes plutôt insultant.
L'héritage n'est rien d'autre que l'argent accumulé par vos parents et peut tout aussi bien être dilapidé par les héritiers s'ils ne savent pas comment gérer leur argent.
M'en câlisse tu de la Russie! La façon dont ces affaires se sont conduites dans le chaos de l'effondrement du régime communiste n'a rien à voir avec le fonctionnement du capitalisme.
S'abstenir de consommer, c'est tout simplement de mettre une partie de ses revenus de côté au lieu de l'utiliser pour s'acheter des bébelles. Il est certain que plus on devient riche, plus il est facile d'épargner, mais ce n'est pas vraiment le point. Pour croitre, une entreprise doit investir ses profits et non tout distribuer aux actionnaires. Pour s'enrichir un particulier doit épargner et investir. Et quand des petits épargnants mettent leur argent en banque ou dans des fonds d'action dans leur REER, il fait quoi cet argent selon vous, sinon financer des entreprises? Vous êtes incroyablement myope.
Oh, j'oubliais à propos d'Hitler… Mettez-le dans votre pipe…
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Socialisme vs Libertarianisme
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Le principe de non-agression…
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À Philippe,
Vous dites que : sa théorie économique ne paut pas possiblement fonctionner et que des idiots de votre espèce continuent de vouloir essayer le la faire fonctionner :
Félicitation pour la qualité du commentaire. Faut toujours répéter : Sa théorie n'est pas une théorie du socialisme mais une tentive d'explication du foncti0nnement d'une société gérer par une économie de marché capitaliste. Pas plus. Pas moins. Comme les autres économistes de son temps.
Et vous en rajouter : malgré le coût de tous ses échecs. Quels échecs. Il n'y a aucune expérience historique d'une société socialiste démocratique. Et il n'y a pas plus d'échec dans la tentative d'explication du capitalisme par Marx (QUI N'EST PAS UNE THÉORIE DU SOCIALISME OU DU COMMUNISME) que dans celle de Ricardo ou de Smith. Il ne s'agit que d'un intellectuel qui imagine une théorie du Capital aussi légitime que les autres théories. Est-ce si difficile à comprendre.
Nommer moi un seul concept de Marx que j'utilise dans ma définition de la création de la richesse.
Un socialisme démocratique est par définition un système politique libre.
Vous dites Le socialisme est contre la nature humaine. D'où sortez-vous une telle affirmation. Ça n'a aucun sens. Est-ce que faire travailler des enfants dans des usines infectes pendant des 12 à 15 heures par jour est naturel à l'humain. Les capitalistes ne s'en privent pas lorsqu'il n'y a pas de loi qui le en empêche.
Vous dites : Trouvez-moi un exemple d’homme d’affaire qui a trouvé son capital initial par le vol.
Non pertinent pour le débat en cours. Vous affirmiez que l'accumulation de capital est le fait de l'épargne. Je vous dis que l'accumulation du capital est l'addition des profits, réalisés par la vente des marchandises obtenues par la mise en oeuvre de moyens de production et de ressources naturelles par une équipe de travail, au stock d'argent existant appartenant aux bailleurs de fonds. À cause du Droit en cours, le surplus de cette production sur le coût leur appartient. Ils ne font alors que l'accumuler dans les banques et les paradis fiscaux, en tout cas pour la partie qui n'est pas réinvestie. Pour avoir un capital de départ il y a bien des moyens et qui ne sont pas nécéssairement l'épargne d'un petit entrepreneur. Encore une fois, je ne dénigre pas les personnes, je critique un système.
Bref vous n'avez aucun esprit critique. Vous ne faites que l'apologie d'un sytème en bon idéologue de la droite qui se respecte, un système qui est historiquement déterminé, transitoire et appelé à disparaître un jour ou l'autre comme toute autre civilisation.
@ Réjean
Je parle ici du socialisme comme système économique. C’est-à-dire la redistribution égalitaire de la richesse et la socialisations des moyens de production. Est-ce plus clair?
Erreur, Il n’y a pas eu d’expérience socialiste démocratique qui ait réussi. L’URSS, L’Europe de l’est, la Chine, la Corée du Nord, le Cambodge, le Viet Nam et Cuba, sont toutes des tentatives d’implémenter la société selon le manifeste communiste, mais aucune d’entre elle n’est parvenue à un socialisme démocratique. Pourquoi selon vous?
Je vous cite:
Vous croyez vraiment qu’on est pas capable de flairer un marxiste ici? « accaparés (le surplus ou plus-value ou profit), au nom du droit de propriété, par ceux qui détiennent la richesse collective »? Ça ressemble drôlement à la théorie de l’exploitation ça. D’où ma déduction que vous vous appuyez largement sur la vision marxiste du capital.
Allez voir le texte que je viens d’écrire à ce sujet et vous conprendrez. C’est trop long à répéter ici.
Il n’y a aucune compagnie qui force des enfants à travailler pour eux. S’ils le font, c’est que toute leur famille vit dans l’extrême pauvreté et que c’est la meilleure façon pour eux de se sortir du merdier. L’alternative pour eux serait de trier des détritus, mendier ou se prostituer. Il préfèrent travailler pour Nike. C’est qui qui manque d’esprit critique?
C’est vous qui avez parlé de vol…
Encore une fois, votre définition de l’accumulation de capital fait totalement fi de l’investissement dans les marchés des capitaux et de l’utilisation de l’épargne dans le financement de biens capitaux, ainsi que les profits réeinvestis par les compagnies représentent de l’épargne au sens économique puisque ce sont des revenus qui ne sont pas utilisés à la consommation. Les capitaux sont en fait tous les fonds qui sont utilisés aux fins de production. Puisqu’un processus de production prend du temps, ces fonds ne peuvent être produits et utilisés que s’il y a une abstension dans l’utilisation de ces fonds aux fins de consommation pour le lapse de temps que le produit est fabriqué et vendu. C’est ce que nous entendons quand nous disons que le capital provient de l’épargne, c’est qu’il est investit dans un processus de production dans le temps plutôt que d’être consommé immédiatement. C’est pourquoi le capital rapporte de l’intérêt.
Bref, c’est plutôt vous qui faites du blabla idéologique.
À Philippe,
Vous vous demandez pourquoi les dictatures communistes n'ont pas fonctionnées. D'après moi, la raison est simple. 1. Il s'agit de dictatures et non pas des société socialiste démocratiques. 2. Le système capitaliste ne sera dépassé que dans un contexte mondial et non pas dans des pays isolés et dont tous les efforts sont systématiquement soumis aux tentatives de déstabilisation des pays capitalistes dominants : ex. Les États-Unis ont tout fait en leur pouvoir pour nuire à Cuba. Mais vous auriez pu y penser vous-même. C'est quand même assez simple.
Je répète, le socialisme comme système économique devra être mondial ou il ne sera pas.
Vous appelez marxsite cette affirmation : « accaparés (le surplus ou plus-value ou profit), au nom du droit de propriété, par ceux qui détiennent la richesse collective »?
C'est tout simplement un fait, une observation que tout le monde peut faire. Il n'y a aucune théorie là-dedans. Richesse collective = production mondial, qui est la propriété de ceux qui ont des droits sur cette richesse, en fonction du Droit en vigueur. Surplus, plus-value ou profit = prix de vente – coût de production (il n'y a rien de marxiste là aussi). Accaparé = en fonction du droit en vigueur les marchandises produites sont la propriété des investisseurs (pas de marxisme là aussi : observation banale). La théorie de l'exploitation de Marx stipule que la valeur ajoutée au produit par le travail devient la propriété de l'investisseur. À aucun moment je n'utilise le concept de valeur-travail.
Vous dites : Il n’y a aucune compagnie qui force des enfants à travailler pour eux
Étudiez l'histoire des débuts du capitalisme en Angleterre. Ils n'ont pas besoin de les forcer, la peur de mourrir de faim s'en charge. Le fait aussi que l'État, en Angleterre, a aboli l'aide aux pauvres aptes aux travail pour qu'ils n'aient d'autres choix que de louer leur service afin de vivre et manger (quelques navets, des patates pourrites). La création par l'État d'un marché du travail est une étape essentielle pour l'institutionalisation de l'économie de marché.
Mais la vision des idéologues est que les entreprises ont une mission : celle de sauver le monde, de nourrir les pauvres en leur donnant du travail, bref l'économie capitaliste est dirigée par une confrèrie de moine dont le seul objectif est le progrès de l'humanité. Non, c'est vrai. J'oubliais la fiction de la "main invisible" qui fait en sorte que la somme des efforts des individus pour satisfaire leurs intérêts individuels se traduit par le bien-être générale de la population mondiale. Et que je suis stupide. Pourquoi n'y ais-je pas penser plus tôt. Dans quelques années ce sera le paradis sur terre grâce au Capital.
Vous dites : les profits réeinvestis par les compagnies représentent de l’épargne au sens économique puisque ce sont des revenus qui ne sont pas utilisés à la consommation
Ces revenus ne sont pas consommés tout simplement parce que l'investissement du capital n'a pas pour but un revenu de consommation, mais la réalisation d'un profit en vue de l'accumulation. Une multinationale n'investit pas pour que le profit serve à acheter un IPod ou tout autre biens de consommantion. Une multinationale investit pour augmenter ses parts de marché, devenir plus grande, plus puissante, etc. Sinon la concurrence va se charger de le lui rappeler.
Toute votre vision se base sur le petit entrepreneur vertueux et économe qui épargne en s'abstenant de consommer. Vous devriez élargir votre horizon.
@ Réjean
1. La socialisation des moyens de production ne peut se faire que par la confiscation par le force. Quoi? vous croyez vraiment que les propriétaires d’industrie vont se laisser exproprier? Un gouvernement démocratique n’arriverait jamais à faire ce tour de force, ce qui mènera inexorablement à l’émergence d’un dictateur.
2. Une fois un dictateur installé, il va automatiquement instaurer un régime de répression. Parce que le genre de personne qui cherche à obtenir ce genre de pouvoir est naturellement une personne qui est peu scrupuleuse et adore manipuler les gens. C’est pour ça que nous avons eu les Lénine, Staline, Hitler et Mao…
3. Bonne chance si vous voulez déloger ces dictateurs par la suite. Ils auront tous les gorilles et les fusils et vous écraseront sous leur botte. C’est ce qui arrivé à toutes les expériences socialistes et c’est ce qui arrivera toujours. Si vous ne me croyez pas, observez Chavez. Il cherche depuis longtemps à obtenir des pouvoirs dictatoriaux. Il a fait changer la constitution pour rester au pouvoir plus de deux termes et a demandé le pouvoir de gouverner par décret pendant un an. Je suis prêt à vous parier que s’il l’obtient, ça deviendra permanent en moins de deux. C’est toujours le même pattern qui se répète.
Le socialisme mondial n’arrivera jamais, et s’il arrivait il s’effondrerait en moins de deux générations parce que l’égalitarisme universel est une utopie. Il n’offre aucun incitatif à travailler et à produire. Sans prix et sans profits et pertes, il n’existerait aucune balise pour déterminer quoi produire et selon quelle combinaison de facteurs de production. Vous voulez savoir ce que ça donne la planification centrale? Le grand bond en avant de Mao! Un socialisme mondial serait une tragédie des communaux à l’échelle mondiale et un retour à l’âge de pierre.
Figurez-vous donc que j’ai étudié cette époque probablement plus que vous. Imaginez-vous donc que l’état de pauvreté extrême était l’état naturel de plus de 90% des habitants de cette planète à cette époque. Cet état perdurait depuis l’âge de pierre. Ce ne sont pas les capitalistes qui ont créé ces conditions de vie, elle ont toujours été le lot des masses. Croyez-vous que les enfants (ceux qui survivaient aux maladies infantiles, du moins) ne travaillaient pas avant la révolution industrielle? Aussitôt qu’ils étaient assez forts pour la soulever, on leur mettait un bêche dans les mains et on les envoyait au champs. À moins d’une chance inouïe, si on naissait paysan, on mourrait paysan. Le monde était composé de castes sociales dont on ne pouvait pas échapper. Il était impossible de s’élever au dessus de notre station. Les gens qui allaient travailler dans les usines au 18e et 19e siècle et qui y envoyaient leurs enfants, le faisaient pour échapper à des conditions bien pire. Les conditions dans lesquelles ils vivaient étaient le produit d’une explosion de population (dû à la réduction de la mortalité infantile), et l’incapacité de l’industrie de la construction de l’époque à suffire à la demande de logements pour abriter ceux qui fuyaient l’extrême pauvreté des campagnes. Mais, vers le milieu du 19e siècle, les conditions s’étaient déjà nettement améliorées. La réalité est que quand ils ont fini par instaurer des lois contre le travail infantile, il ne restait que peu d’enfants dans les pays occidentaux qui travaillaient encore.
Vous pouvez nier l’évidence tant que vous voulez, mais l’accumulation de richesse et l’augmentation du niveau de vie des masse avait débuté bien avant l’avènement du socialisme. Quand Marx et Engels ont écrit le manifeste communiste, le niveau de vie des masses s’était déjà nettement amélioré comparativement aux siècles précédents. Aujourd’hui, nous essayons d’accomplir des progrès sociaux que nous n’avons pas les moyens de nous payer et dans notre égoïsme, nous hypothéquons l’avenir des générations futures qui paieront inévitablement pour nos excès quand le système s’écroulera. Pas à cause du capitalisme, mais bien à cause du socialisme.
Vous répétez exactement ce que je dis. L’accumulation de capital doit donc automatiquement passer par la mise de côté d’une partie des revenus de la production afin de soutenir la production future. Ça s’applique autant pour des compagnies que pour des particuliers. Peut-être que vous allez finir par comprendre…