Corporatisme éhonté

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La saga du remplacement des wagons du Métro de Montréal ne peut être décrite autrement que comme un exercice de corporatisme éhonté de la part du gouvernement libéral par le biais du ministre Claude Béchard. Plutôt que de laisser la STM faire un appel d’offre international comme ils se doit, M. Béchard a préféré intervenir en faveur d’une entente directe avec Bombardier (comme si cette compagnie de bénéficiait pas d’assez de largesses de l’état).  Bombardier aurait fabriqué les voitures dans son usine de La Pocatière, dans le comté d’un certain ministre… Naturellement, cette entente a été dénoncée et contestée par la compagnie Alstom avec le résultat qu’Alstom s’est associée à Bombardier et soudainement, le nombre de voiture à remplacer augmente et les coûts du projet viennent de doubler et même tripler. Au lieu du 1,2 milliard original, on commence à parler de 3 ou 4 milliards. Rien n’est trop beau, il ne s’agit que de l’argent des contribuables après tout!

Mal leur a pris puisque selon les lois de commerce internationales, la STM a du envoyer un avis à tous les fabricants du changement du nombre de wagons. Deux nouveaux compétiteurs sont maintenant entrés dans le jeu. La firme chinoise Zhuzhou a présenté un projet qui fut rejeté à cause qu’il était basé sur des roues métalliques et non pneumatiques. D’autre part, une firme espagnole, CAF, a placé une offre jugée acceptable par une firme indépendante et les experts de la STM. L’apparition de ce nouveau joueur forcera la STM à lancer un nouvel appel d’offre cet automne, tel qu’elle aurait dû faire dès le départ. Pour ce qualifier, CAF devra construire 60% des composantes au Québec et livrerait la marchandise à 15 à 20% moins cher que le consortium Bombardier/Alstom. Sur un contrat de 3 milliard, c’est une somme non-négligeable.

La tentative du gouvernement du Québec de dérailler le processus normal d’appel d’offre aurait pu coûter très cher au contribuable afin de favoriser une compagnie qui ne devrait pas avoir besoin de passe-droit pour obtenir un  contrat et d’acheter des votes pour un certains ministre libéral dans son comté. Elle aura aussi retardé de 4 ans la livraison de nouveau matériel roulant qui devient de plus en plus cher à entretenir et qui souffre de bris de plus en plus fréquent. C’est un exemple flagrant de gaspillage de fonds publics au nom de politicailleries de bas étage. C’est ce genre de manœuvre qui me rend de plus en plus sceptique quand aux promesses de notre cher ministre des finances quand à la réduction du déficit.

A propos de l'auteur

Mon nom est Philippe. J'habite sur la rive sud de Montréal. Je suis un technicien en informatique qui aime discuter de toute sorte de sujets. Bienvenue sur mon blogue!

5 Réponses à “Corporatisme éhonté”

  1. Le comble, c'est que ça survient le même jour où deux millionnaires bien ploguées ont réussi à faire nationaliser la procréation.

    On n'arrête pas le progrès!

  2. […] Philippe David […]

  3. […] Bachand aime pas qu’on critique sa comptabilité Un député considère que faire sa job, c’est fourrer toute la province Et ne me demandez pas ce que je ferais si j’avais Yves Bolduc devant moi et une éprouvette […]

  4. On se fait vraiment fourrer à tour de bras…. Je suis vraiment écoeuré de cette mentalité de cul….

  5. Excusez le langage ci-haut… Fallait que ça sorte ! 😉