Pourquoi il n’y a pas d’hyperinflation aux États-Unis… encore.
Depuis un certains temps déjà je prédis que les États-Unis se dirigent vers un épisode d’inflation catastrophique. Certes, avec la politique monétaire maintenue par la Fed de puis près d’un an et la montée vertigineuse de sa base monétaire et de l’indice M1, il est difficile de s’imaginer que ce ne se soit pas encore produit. Cet article glâné sur LewRockwell.com jette un peu de lumière sur le sujet.
Selon l’article, il y a quatre raisons pourquoi les américains ne font pas encore face au sort du Zimbabwé.
- Les banques accumulent les liquidités. Malgré tout l’argent qu’elle ont reçu par les plans de sauvetage et les liquidités pompées par la Fed dans les marchés financiers, les banques sont encore réticentes à prêter.
- Les É-U exportent leur inflation en Chine. En continuant d’acheter des tonnes de produits bon marché en Chine, les États-Unis arrivent à maintenir les prix bas chez eux et les chinois coopèrent en gardant leur monnaie épinglée au $US. Si les chinois venaient à détacher le yuan du dollar et laisser leur monnaie apprécier (ce qui se produirait sûrement car le yuan est sous-évalué), nous verrions un sérieux saut dans pratiquement tous les prix sur le marché.
- Les consommateurs se serrent encore la ceinture. Malgré tous les efforts de l’état à les inciter à dépenser, les consommateurs américains usent de gros bons sens, payent leurs dettes et économisent. Et puisque la consommation représente 70% du PIB américain, ça a un impact important.
- Les entreprises continuent de couper dans les dépenses. Encore une fois, les entreprises usent elle aussi de gros bon sens et cherchent à augmenter leur profitabilité en coupant dans le gras. Puisqu’elles fonctionnent déjà sus leur capacité optimale, les entreprises n’ont pas vraiment besoin de faire des investissements additionnels pour satisfaire à la demande. De plus, l’incertitude de régime qui règne présentement n’encourage certainement pas les entrepreneurs à investir.
Chacune de ces conditions peut changer à tout moment et au moins trois de ces conditions pourraient changer simultanément au moindre signe d’une véritable reprise. Ceux qui se fient à la Réserve Fédérale et au statistiques du gouvernement pour prédir une reprise pourraient avoir un réveil brutal.
Philippe,
Au niveau des points 3 et 4, il faut comprendre qu'il n'y aura pas d'inflation tant que la capacité d'utilisation de l'économie sera basse (présentement autour de 65%). Lorsque celle-ci dépassera les 80%, les entreprises commenceront à avoir du "pricing power" et commenceront à augmenter leurs prix.
Pour que cette situation se produise, il faudrait que les gens cessent de rembourser leurs dettes et d'épargner et se mettent à dépenser (ce que le gouvernement et les keynesiens souhaitent).
Donc, je pense qu'un bon indicateur du potentiel inflationniste (au sens des prix à la consommation) serait la capacité d'utilisation de l'économie. C'est justement ce que les keynesiens ne comprennet pas: peu importe l'ampleur du plan de relance et des dépenses gouvernementales, l'emploi et l'investissement privé ne reprendront pas tant que les entreprises n'anticiperont pas une reprise "réelle" de la demande finale. Cela se produira une fois que les gens auront rebâti leur bilan financier (i.e. remboursé leurs dettes et épargné un coussin financier). Ça explique d'ailleurs la dichotomie entre les chiffres du PIB pour Q3 (+3.5%) et les chiffres du chômage d'hier (10.2%, hausse de +0.4%).
J'explique ce phénomène dans mon billet de vendredi:
http://minarchiste.wordpress.com/2009/11/06/une-r…
Bonjour,
J'ai découvert votre blogue récemment et je trouve très intéressant vos points.
Je crois plutôt que les Américains (et donc nous, par ricochet) vont faire face à un scénario à la japonaise (déflation extrême) plutôt qu'à un scénario zimbanwéen (hyperinflation). Les spécialistes de la poussées en avant (approche keynésienne) sont hors de contrôle.
@ John G
Bienvenue sur mon blogue. Je serais effectivement curieux de savoir par quel raisonnement vous arrivez à votre conclusion. Pour ma part, je mise plus sur le scénario inflationnaire. J'ai même une petite gageure amicales là-dessus. La principale raison pourquoi est que le gouvernement américain s'efforce à maintenir des compagnies qui auraient du faire faillite et à empêcher les prix immobiliers de tomber. Pendant ce temps, l'épargne réelle continue d'être siphonnée par des malinvestissements au lieu de maintenir ou agrandir le capital. Le résultat sera que la production déclinera continuellement au fur et à mesure que le capital sera consommé. Ils vont inévitablement se retrouver avec trop d'argent pour trop peu de biens disponibles. La différence entre les États-Unis et le Japon est que les Japonais ont toujours eu un haut taux d'épargne. Ce qui a mené le Japon vers la stagnation, risque de mener les États-Unis vers l'inflation rampante à cause que les américains sont déjà surendettés.
Voici un petit article que vous devriez lire.
@John G
"Je crois plutôt que les Américains (et donc nous, par ricochet) vont faire face à un scénario à la japonaise (déflation extrême) "
Sur quoi vous basez-vous pour justifier ce scénario?
@ John G
Ça serait plus que bien pour les américains. Une déflation serait beaucoup mieux qu'une inflation… Mais j'ai bien peur que ce ne sera pas le cas. Avec la très grande augmentation de la masse monétaire et la perte de confiance internationale envers le Dollars, la seule option c'est l'inflation…
Je m'attends moi aussi à un scénario d'inflation.
Depuis plusieurs mois je ne fais que répéter que le jour où tout le monde sera convaincu que la récession est terminée est le jour où les problèmes vont commencer. Votre texte sous-entends la même chose.
Espérons que le Canada ne suivra pas cette voie. A date, les perspectives me sembles bonnes, c'est à dire que le Canada n'a pas abusé autant que les US de son argent mais que fera la Banque du Canada lorsque les US commenceront à couler ?
L’efficacité des baisses de taux en situation de credit crunch est nulle, l’exemple du Japon l'a bien montré. Pour le moment, les marchés semblent "encore" avoir une certaine confiance dans le pouvoir de la FED, mais pourtant, des plans de relance similaire ont été tentés au Japon, avec des taux abaissés sous les 0,5%.
Bilan : aucune inflation pendant deux décennies, au contraire une déflation rampante.
Vous avez vu les taux d'intérêts négatifs offert en Europe?
La déflation, c'est avant tout du deleveraging : Des acteurs économiques obligés de vendre pour rembourser leur excès de dette. Et bien entendu cette situation provoque à la fois une crise de confiance généralisée et un coup d'arrêt au crédit, qui amène une chute de grande ampleur de l'activité économique et de la consommation des ménages.
C'est cette situation qui a de grandes chances d'être en vigueur dans nos économies pour les années à venir (dans un premier temps).
Va falloir qu'on m'explique la: pour les libertariens, la desinflation, c'est bon tout le temps ou juste des fois? Quand exactement?
(a titre de reference, pour moi, la seule bonne deflation, c'est lorsqu'elle est le resultat d'avancee de productivitee/technologique qui permet de reduire les couts de production. Sinon, deflation et inflation sont pas mieux l'une que l'autre)
Je parlais en terme macro-economique: est-ce que les Libertariens peuvent me dire s'ils supportent la deflation dans tout les cas.
@ JC
Pas du tout. Nous soutenons que la déflation due à une plus grande productivité devrait être l'état naturel des choses, ce qui contredit l'attitude keynésienne sur l'inflation. Nous croyons aussi que la désinflation est un mal nécessaire après l'éclatement d'une bulle afin de liquider les malinvestissements mais ça s'arrête là. En principe, nous croyons la masse monétaire devrait demeurer plus ou moins constante pour une économie soutenable.
@ John G
Je crois que la situation des État-Unis est très différente de celle du Japon. Le Japon a encore une base industrielle respectable. Les É-U ont une économie basée à 70% sur la consommation. Les japonais ont toujours eu un haut taux d'épargne. Les américains sont endettés jusqu'au cou et on tente par tous les moyens de les endetter encore plus. Qui plus est, leur endettement n'a pas servi à faire des investissements mais il a plutôt été consommé. Les É-U n'ont pas d'épargne réelle pour soutenir les investissements.
@ Johnny
Et les É-U ont une dette massive qu'ils aimeraient justement réduir par inflation. Mais leurs créanciers savent ça aussi et ils sont très inquiets.
L’inflation c’est bon pour ceux qui ont des dettes non indexées, la dette s’évapore, le même mécanisme que l’Etat emploie pour sa dette propre, c’est mauvais pour ceux qui ont de l’argent de côté, ca agit comme un intérêt négatif, d’où le refuge dans les métaux précieux ou autre.
La déflation c’est bon pour ceux qui ont de l’argent de côté, intérêt positif, mauvais pour ceux qui ont des dettes non indexées, la même dette peut devenir impayable.
Pour les dettes indexées, tout va dépendre de la vitesse à laquelle le revenu suit, en inflation le revenu ne suit généralement pas assez vite c’est donc mauvais, en déflation c’est le contraire.
Donc tout dépend de la situation dans laquelle on se trouve, les 2 sont mauvais en soit, l’argent que l’on possède ou l’on doit n’a pas à être « mis en jeu » par un tiers qui nous impose la situation.
Si je me trompe, n’hésitez pas à me corriger.
@JC
Nous ne sommes pas pour ni contre la déflation.
Dans un système où il n'y a pas de banque centrale, ni de réserves fractionnaires, ni de débasement de la monnaie (un système basé sur l'or par exemple), l'inflation et la déflation sont des phénomènes temporaires et qui s'auto-corrigent. C'est ce que nous avons d'ailleurs observé au 19e siècle.
Lorsque le gouvernement et les banques manipulent la monnaie, cela créent toutes sortes de distorsions indésirables.
Dans le système actuel, la déflation (qu'elle provienne d'une hausse de la productivité ou du deleveraging) est bien plus souhaitable que l'inflation en général.
Comme l'explique Johnny, la déflation puni les endettés et récompense les épargnants. De mon point de vue, l'épargne est une plus grande source de création de richesse que l'endettement.
Mais encore une fois, dans un système bancaire à réserves entières, l'endettement n'est que l'acheminement de l'épargne vers les emprunteurs, il crée de la richesse (en optimisant l'utilisation des ressources dans l'économie) et ne crée pas d'inflation. Mais dans le système actuel, l'endettement inflationniste détruit de la valeur.
Quelques billets reliés:
http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/14/la-me…
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/24/un-ta…
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/10/comme…
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/20/comme…
@Philippe
Dans un système basé sur l'or, même la déflation causée par une hausse de la productivité ne peut perdurer trop longtemps, puisque l'augmentation du pouvoir d'achat de l'or stimulera la production d'or, ce qui éventuellement rétablira l'ordre des choses. En revanche, lorsqu'il y a de l'inflation, la production d'or est découragée, ce qui mets une pression à la baisse sur les prix. C'est possiblement pourquoi les prix ont toujours oscillé autour du même niveau tout au long du 19e siècle.
Et attention quand tu dis que l'économie des États-Unis est basée à 70% sur la consommation. C'est parce que tu prends le PIB comme mesure d'activité économique et que le calcul du PIB est en lui-même biaisé: il ne prend que la vente finale d'un bien, il exclut toutes les transactions inter-entreprises ayant mené à la fabrication de ce bien.
@ Minarchiste. C’est noté. Merci des précisions.
@Minarchiste
« Dans un système où il n’y a pas de banque centrale, ni de réserves fractionnaires, ni de débasement de la monnaie (un système basé sur l’or par exemple), l’inflation et la déflation sont des phénomènes temporaires et qui s’auto-corrigent. C’est ce que nous avons d’ailleurs observé au 19e siècle. »
Pendant le 19e siecle, les varations annuelles d’indice des prix etaient plus importantes que maintenant (depuis 20 ans disons. Depuis l’application de principes de controle d’inflation), aux U.S.A. en tous cas (je n’ai pas les chiffres d’ailleurs).
Src: http://www.measuringworth.com
L’orthodoxie actuelle est que la stabilite et la predictabilitee des prix est plus importante que de tenter d’arriver a un niveau d’inflation nul.
Est-ce que je dois donc comprendre que pour les Libertariens (scuze si je vous fait parler au nom de tous, ce qui n’est pas fair), c’est plus important que le niveau de prix ait une variation faible sur une longue periode (plus de 20 ans) plutot qu’une stabilitee?
Et si oui, quel est le raisonnement derriere?
@JC
Minarchiste aura sûrement son grain de sel, mais ma réponse courte c’est qu’au 19e siècle les instabilités de prix venaient du système de réserves fractionnaires qui permet de trop grandes fluctuations dans l’expansion du crédit. Nous favorisons un système bancaire à 100% de réserve qui serait beaucoup plus stable. Pour nous la banque ne devrait être qu’un intermédiaire entre prêteur et emprunteur.
@JC
la macro économie est un terme keynésien, il n’y a pas de différences entre la micro et la macro économie pour l’école autrichienne d’économie, les agrégats tels que le PIB n’ont pas non plus de sens.
La réponse à « la déflation est elle bonne ? » est donc individuelle et relative à sa situation personnelle.
« variation faible sur une longue periode (plus de 20 ans) » ? De l’inflation rampante ? ah non du tout, c’est keynésien ce système. Une stabilité au contraire permet à chacun de mieux prévoir son activité sans se préoccuper du taux d’inflation et d’avoir sous contrôle son taux d’épargne/endettement.
De plus les banques aujourd’hui sont de véritables fourre tout. Il y a très longtemps, les banques étaient soit de dépôt soit d’épargne.
Aujourd’hui, elles font les deux et ont « l’autorisation » de créer de l’argent ex nihilo et qui amène le concept de réserves fractionnaires. Une folie, mais les gouvernements l’autorisent et l’encouragent en « garantissant » les montants des dépôts (sous conditions). Garantie fumeuse car l’Etat récolte ses fonds par les taxes, l’impôt et l’inflation. Si tout le pays était concerné, les gens perdraient 2 fois leur argent et le gouvernement leur rendrait 1 fois, convaincu d’avoir rempli son rôle et sermonnerait les gens d’être plus responsables.
@<cite></cite><a title="Philippe" href="http://minarchisteqc.com/" rel="nofollow">Philippe
100% de reserve? Donc, on prete juste ce qu'on a? Pas de levier financier? J'aimerais bien voir comment se comporterait l'economie. Enfin, ca reste de l'utopie pour le moment parce qu'il n'y a pas d'exemple d'un tel systeme en action. Du moins depuis la revolution industrielle.
@<cite>Johnny</cite>
La variation faible sur une longue periode, c'est le systeme etalonne. La stabilite, c'est le systeme actuel de controle de l'inflation, tel que les chiffres le demontre. L'affirmation "Une stabilité au contraire permet à chacun de mieux prévoir son activité sans se préoccuper du taux d’inflation" est precisement l'objectif des banques centrales modernes, ce qu'elles ont relativement bien reussi a offrir; l'inflation est constante certe, mais previsible, stable et bien en deca du taux de croissance.
Pour l'affirmation au sujet de la macro vs micro economie… well, mmm, je laisse a l'ecole "Autrichienne" ce qu'elle veut bien croire…
J'aurais par contre la memme question pour toi que pour Philippe (qui a prit la balle au bond en acceptant mon pari): quand est-ce que ca "s'ecroule"? Dans un an? Dix ans? Plus? Et quels en seront les signes?
(A titre de reference; Phillipe parle d'inflation a 20% et or a $2000 d'ici la fin de l'annee 2010)
@ JC
Le développement économique serait basé strictement sur de l'épargne réelle, donc on aurait une monnaie stable et une croissance économique soutenable plutôt qu'un cycle boom-bust, en théorie du moins. D'après moi, ça vaudrait la peine d'essayer…
Le système de contrôle actuel est de la fraude contrôlée. La soi-disant stabilité des prix est atteinte quand le voleur se contente de détourner juste assez de fonds pour qu'on ne s'aperçoive de rien. L'inflation des prix est causée à l'origine par l'expansion du crédit par les banques en créant de l'argent à partir de rien. Le soi-disant contrôle par la banque centrale ne fait qu'imposer des limites sur la quantité d'inflation produite. Mais ça demeure un transfert de richesse des petits épargnants vers les riches. Les marxistes ont raison de dire qu'il existe une exploitation des pauvres par les riches, ils se trompent uniquement sur la cause. Ce n'est pas le système capitaliste qui est la cause, c'est le système bancaire planifié centralement (certains le qualifierait même de «fasciste»).
L'or est en route pour atteindre 1100$US (et il a encore un an pour grimper jusqu'a 2000$US), le CPI n'a pas encore commencé à grimper, mais ça peut changer rapidement. La banque centrale d'Inde vient d'acheter pour 200 tonnes d'or, c'est sûrement qu'ils croient que ça n'a pas fini de grimper. On a commencé à discuter de fixer les prix du pétrole en euro plutôt qu'en dollars. On parle aussi de remplacer le dollar comme monnaie de réserve. Les signes sont là pour qui veut bien les voir.
En effet, quelle coïncidence que le graphique du M1 fasse un plateau au moment ou la Fed a reserré le crédit et remonté les taux d'intérêts… et ensuite qu'il monte en flèche avec tous les bailouts…. Moi c'est plutôt la croissance plutôt constante entre 2001 et 2004, avec le petit pic en fin 2001, que je trouve intéressant.
Ça commence…
Je voulais aussi ajouter cette observation: Le graphique de M1 que tu presentes est interessant pour moi, specialement a ce qui a trait a la periode mi-2004 jusqu'a mi 2008.
Pour ne pas me tromper de question, il faudrait que je sache ce qui est sous entendu par « s’écrouler ». Le problème m’intéresse mais je vais être franc, je n’ai pas de dettes ni d’épargne alors que le monde change, « s’écroule » ou reste le même, ca me fait ni chaud ni froid. De toutes façons, la solution apportée par des gens payés avec de l’argent volé sera forcément la mauvaise, je suis défaitiste mais l’histoire ne fournit pas de raisons de penser autrement.
Je pense qu’à court terme, la crise « finie » va reprendre de plus belle avant la fin de l’année mais ils arrêtent pas d’intervenir pour repousser la résolution du problème et l’empirer simultanément.
Les signes d’un problème existant à défaut d’écroulement, eux sont nombreux, banque centrale qui fixe les taux d’intérêts, eux même quasi nuls, or à 1000 $/once, volatilité importante de la monnaie par rapport aux autres, dépenses gouvernementales qui n’ont jamais été aussi élevées dans de nombreux pays, tentative de résolution du problème en augmentant le taux d’endettement des gens/pays et par l’augmentation des barrières au développement économique (régulation, taxes).
Ce que je déduis de tout çà, c’est que demain on ne vivra pas dans un jardin d’Eden et qu’on ne va pas vers un mieux, ca coule de source mais apparemment beaucoup ont besoin de plus de signes ou refusent même de les regarder.
@JC
"Pendant le 19e siecle, les varations annuelles d’indice des prix etaient plus importantes que maintenant (depuis 20 ans disons. Depuis l’application de principes de controle d’inflation)"
N'oubliez pas que les États-Unis ont exporté leur inflation en Chine et en Inde au cours de cette période en roulant d'immenses déficits commerciaux. Les dollars US nouvellement créé ont été exportés dans ces pays, où ils gisent sous forme de réserves.
De plus, connaissez-vous le principe de l'inflation cachée? Par exemple, si les prix des biens auraient normalement baissé de 5% à cause d'une hausse de la productivité, mais qu'ils finissent par monter de 3%, l'inflation réelle est de 8%. Ainsi, le CPI est une mesure incomplète ou biaisée. Elle ne tient pas compte du fait qu'avec le PC, l'internet et la mondialisation des échanges (avec la Chine), la productivité a grandement augmenté, ce qui aurait dû résulté en de la déflation. Ces sources de productivité ont donc permis à la Fed de faire croître la masse monétaire en ne créant qu'une hausse modérée du CPI.
Finalement, l'autre source d'inflation cachée est évidemment du côté des actifs. Ces 10 dernières années, nous avons connu deux bulles démesurées (la bourse en 2000 et l'immobilier en 2007). Ces bulles sont des manifestations évidentes de l'inflation. Le carburant d'une bulle, c'est la liquidité crée par la banque centrale. Les spéculateurs empruntent d'immenses sommes pour investir à la bourse ou dans l'immobilier.
N'oubliez pas qu'il ne faut pas confondre hausse des prix à la consommation et l'inflation. Le premier est la conséquence de l'autre. L'inflation est l'augmentation de la masse monétaire. La hausse des prix à la consommation et des prix des actifs sont en fait des conséquences observables de l'inflation. De nos jours, c'est comme si on avait remplacé la conséquence par le nom de la cause (pour qu'on oublie la vraie cause?)…
Ceci étant dit, il est faut selon moi de prétendre que les variations de prix étaient plus violentes au 19e siècle qu'au cours des 20 dernières années.
http://www.measuringworth.org/graphs/graph.php?ye…
http://minarchiste.wordpress.com/2009/08/11/stabi…
@Minarchiste
"Ceci étant dit, il est faut selon moi de prétendre que les variations de prix étaient plus violentes au 19e siècle qu’au cours des 20 dernières années."
Je parlais de variation annuelle. Le graphique que tu presentes ne met pas en lumiere les variations annuelles. Il est tout a fait exact que les variations annuelles du 19e siècle etaient plus importante qu’au cours des 20 dernières années.
1800 a 1820, variations annuelles:
2.1
1.31
-15.73
5.49
4.38
-0.7
4.23
-5.41
8.66
-2.05
0
6.8
1.26
20.02
9.89
-12.29
-8.65
-5.36
-4.34
0
-7.87
1990 a 2008
5.4
4.21
3.01
2.99
2.56
2.83
2.95
2.29
1.56
2.21
3.36
2.85
1.58
2.28
2.66
3.39
3.23
2.85
3.84
L'inflation/deflation est une variation generales des prix, c'est la definition reconnue par les economistes. Ok, peut-etre pas des Autrichiens.
@ JC,
Je trouve intéressant que tu choisisses la période de 1800 à 1820 pour essayer de faire ton point alors que le système bancaire y était dominé par la First Bank of the United States de 1791 à 1811 et la Second Bank of the United states à partir de 1816 à 1836. Avec la guerre de 1812 entre les deux. Intéressant que la période que tu cites est dominée par les deux premières banques centrales américaines et une guerre. Pour le rôle des banques centrales à stabiliser les prix, on repassera.
Quant à la période de 1913 à aujourd'hui, elle est caractérisée par une érosion de 95% de la valeur du dollar US et depuis 1934, le dollar canadien a perdu pas moins de 85% de son pouvoir d'achat. Comme je disais, on nous vole juste assez pour que la majorité ne s'en rende pas compte. Il n'en reste pas moins que c'est une fraude quand même.
Les même économistes qui, comme Keynes, Fisher et Greenspan, n'ont pas venu venir la grande dépression et la dernière récession? La raison que les autrichiens (Mises avait correctement prédit la grande dépression et la plupart de ses disciples actuels ont prédit la bulle immobilière et ses conséquences) ont fait mieux à ce chapitre, c'est qu'ils ne se font pas d'illusions sur la véritable nature de l'inflation. Peut-être qu'il y a une leçon là-dedans. La variation générale des prix est un effet de l'inflation et non la cause.
@JC
Oui, le CPI a été plus volatile dans la première période versus la plus récente.
Mais la différence entre les deux périodes est que les périodes d'inflation du 19e siècle était contre-balancée par des périodes de déflation, si bien que les prix ont oscillé autour du même niveau tout au long de la période (i.e. le dollar a conservé son pouvoir d'achat.
Dans la période la plus récente, l'inflation a toujours été positive, ce qui fait en sorte que le dollar perd constamment de son pouvoir d'achat.
Tu parles de stabilité; quand le prix de quelque chose monte toujours, est-ce qu'on peut dire que c'est un prix stable? Non!
D'ailleurs, comme je te disais dans mon commentaire précédent, si on prenait en compte les gains de productivité, on verrait que l'inflation réelle était beaucoup plus élevée au cours de cette période.
De plus, tu parles comme si de l'inflation positive était nécessaire. Pourquoi pas de l'inflation nulle? C'est à-dire, pas de subtilisation planifiée du pouvoir d'achat de notre argent par le gouvernement et les banques! Tu nous demandes quel est le raisonnement derrière notre souhait d'inflation nulle. Je te te renvoie la balle: quel est le raisonnement derrière l'objectif d'avoir de l'inflation positive et d'éviter la déflation à tout prix?
Cherche le mot-clé "inflation" sur mon blogue. Sinon, voici quelques billets qui illustrent mon point de vue:
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/10/comme…
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/20/comme…
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/09/lillu…
http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/28/la-gu…
@minarchiste
"De plus, tu parles comme si de l’inflation positive était nécessaire. Pourquoi pas de l’inflation nulle? C’est à-dire, pas de subtilisation planifiée du pouvoir d’achat de notre argent par le gouvernement et les banques! Tu nous demandes quel est le raisonnement derrière notre souhait d’inflation nulle. Je te te renvoie la balle: quel est le raisonnement derrière l’objectif d’avoir de l’inflation positive et d’éviter la déflation à tout prix?"
Effectivement, si on pouvait, une inflation nulle serait bien. Mais dans la realite, c'est virtuellement impossible a atteindre (est-ce que les banques centrales offriraient des taux negatifs?) et vraiment, pourquoi le chiffre de 0 serait-il magique? 0 est une construction ideologique. L'inflation dans une 'braquette' de 1% a 3% n'est pas un grand danger pour quoi que ce soit.
Personne ne remet en question la baisse des prix associee a l'augmentation de productivite. La deflation est autre chose et lorsque les prix baisse sans que les couts baisse, pour le producteur, ca veut dire que les revenus baissent. Alors on coupe dans les salaires, ou bien dans la main d'oeuvre.
Pour le reste, on a evidemment des differences d'opinions majeures, meme au niveau des definition alors j'aime mieux ne pas m'embarquer la dedans parce que ca ne mene pas a grand chose.
@JC
"une inflation nulle serait bien. Mais dans la realite, c’est virtuellement impossible a atteindre"
Qu'on se contente de ne pas créer de monnaie pour acheter de la dette gouvernementale, des devises et/ou des asset-backed securities des banques; et qu'on empêche les banques de prêter les dépôts à vue. Les prix deviendraient alors très stables, et ils baisseraient en fonction de la productivité, ce qui veut dire que notre pouvoir d'achat augmenterait (et notre niveau de vie).
"lorsque les prix baisse sans que les couts baisse, pour le producteur, ca veut dire que les revenus baissent"
Faux. Lorsqu'un producteur améliore sa productivité, c'est qu'il fait plus avec moins. Donc il produit la même quantité de biens à un coût inférieur. Dans une économie compétitive, il finira par refiler ces baisses de coûts aux consommateurs sous forme de baisses de prix (exemple: les PCs). Oui ses revenus sont plus bas, mais ses coûts sont aussi plus bas donc ses marges de profit sont préservées.
"L’inflation dans une ‘braquette’ de 1% a 3% n’est pas un grand danger pour quoi que ce soit."
Faux. Ça veut dire que l'argent que tu as épargné perd 1% à 3% de son pouvoir d'achat par année. Ça veut aussi dire que si tu n'as pas d'augmentation de salaire, ton niveau de vie baisse à chaque année (TCEEPA). Ce pouvoir d'achat ne disparaît pas, c'est celui qui obtient l'argent nouvellement créé qui en bénéficie et plus souvent qu'autrement c'est le gouvernement qui l'obtient et l'utilise pour financer ses dépenses. Donc, l'inflation est comme une taxe cachée.
Va voir le blogue de Maxime Bernier, il en parle justement ce matin:
http://www.maximebernier.com/2009/11/cible/
@minarchiste
"Faux, Lorsqu’un producteur améliore sa productivité…"
As-tu lu ce que j'ai ecrit?
"Personne ne remet en question la baisse des prix associee a l’augmentation de productivite. La deflation est autre chose et lorsque les prix baisse sans que les couts baisse, . "
Je parle de deflation sans augmentation de productivite, ce qui est le cas dans une depression.
Philippe; le point de mes dates etait juste de prendre 20 ans parce que je ne sais pas comment inclure un graphique dans ton blogue pour toute la periode. Le point est; il n'y a pas d'evidence claire que l'etalon or stabilize les variations annuelles. Tu me ressors l'epouventail des banque centrales.
Anyway les gars, je vous laisse la dessus parce que, comme je disais, on avance pas beaucoup. Vous avez des positions encrees dans le ciment auxquelles je vois peu d'attache a d'autre chose qu'une ideologie.
J'ai l'impression que, dans 2 ans, quand on sera completement sorti de cette recession, vous trouverez d'autre raisons pour expliquer pourquoi il n'y a pas eu d'hyperinflation et que l'economie Americaine sera de retour en croissance importante. Et Schiff retournera dans l'ombre d'ou il est venu (notez que les porfolios de ceux qui on fait affaire avec ce fameux "visionnaire" n'ont pas fait mieux que ceux de tout les autres; des baisses significatives).
Je suis essentiellement d'accord avec beaucoup de la pensee Autrichienne en economie; l'intervention etatique est pour moi la pluspart du temps inutile ou meme contre-productive. Mais je ne suis pas dogmatique face a ce que je crois et, desole, mais je n'echangerais pas les 20 dernieres annees economiques pour quelque autre formule. Et certainement pas l'optimization d'inflation a la Canadienne pour une lubie Autrichienne.
@ JC
Et qu’est-ce qui a causé la dépression? Pourquoi y a-t-il déflation? Est-ce peut-être que les prix affectés avaient été gonflés bien au-delà de la valeur au marché du bien en question, comme par exemple l’immobilier aux États-Unis? Peut-être est-ce parce qu’une correction s’imposait? Cette déflation n’existerait pas sans les distorsions qui ont causé la dépression en premier lieu. Essaie de sortir du carcan néo-classique un peu.
Tu aurais pu choisir une période pendant ce qu’ils appelaient le « free banking » entre 1836 et 1913, pourquoi avoir choisi une période où la monnaie était contrôlée par un banque centrale pendant 15 ans sur 20 et dominé par une guerre pour les cinq autres années (toujours une période inflationnaire) pour essayer de nous prouver que les banques centrales sont nécessaires à la stabilité de prix. J’aurais plus pensé que la période choisie prouve tout le contraire. Mais si tu veux nous montrer un graphique, il n’y a qu’à inclure le lien et je m’en charge quand j’ai le temps. en attendant, les gens peuvent cliquer le lien pour voir le graphique.
Ensuite, nous ne parlons pas tant de l’étalon or, que d’un système bancaire sans intervention étatique. Nous ne sommes pas aussi timbrés et dogmatiques que tu ne le crois. En fait, laisse-moi te poser une question: pourquoi est-ce que tu admets que les interventions étatiques dans l’économie sont néfastes plus souvent qu’autrement, mais que tu crois dur comme fer que le système monétaire et bancaire doit être centralement planifié? Si la planification centrale ne fonctionne pas pour le reste de l’économie, pourquoi est-ce que ce serait plus efficace pour la monnaie? Surtout que l’évidence démontre que ça ne l’est pas.
Il est difficile de démontrer les vertus d’un système qui n’a jamais existé. Même au 19e siècle, le système bancaire n’a jamais été libre d’intervention de l’état. Par contre, il est très facile de pointer les failles du système actuel et de suggérer des solutions. Ce n’est pas être dogmatique que de tenter d’améliorer les choses. De refuser de même considérer des changements, ça c’est du dogmatisme. L’état a toujours protégé les banques des effets néfaste du système de réserves fractionnaires et a toujours causé un hasard moral en permettant la suspension des paiements en espèces et en sauvant des banques de la faillite sous prétexte de protéger leur déposants. Si l’état n’intervenait jamais dans ces situations, les gens apprendraient très vite à enquêter sur la solvabilité de leur banque et déposeraient leur argent dans des banques solides. Il n’y aurait pas de problème de ruées sur les banques et les banques prendraient moins de risques avec l’argent de leur déposants. Celles qui prendraient trop de riques feraient faillite, un point c’est tout. Toutes les règlementations qui régissent présentement les banques sont autant d’interventions étatiques qui proposent eux-mêmes de règler des problèmes causés par des interventions étatiques. Les vertus stabilisatrices des banques centrales que tu ne cesse de vanter sont en fait une intervention étatique pour redresser une faille qui existe seulement à cause que l’état permet aux banques de créer de l’argent ex-nihilo à outrance et les protègent des ruées, causant les instabilités de prix en premier lieu. On traite les symptômes plutôt que la cause. Ce que nous proposons c’est d’enrayer la cause.
Si tu crois que nous sommes dogmatiques, prouve-nous que notre diagnostic est erroné et que l’instabilité des prix n’a aucune origine monétaire et nous nous inclinerons. Mais je soupçonne que ce jour tardera à venir.
Quant aux Peter Schiff de ce monde, ce qu’ils prêchent repose sur des faits historiques: toutes les civilisations qui se sont appuyées sur une monnaie fiduciaire ont fini par imploser. La nôtre ne fera pas exception. Si ce n’est pas dans 1 an ou deux, ce sera dans 5 ou 10. C’est inévitable. La position des autrichiens est qu’il y aura toujours des instabilités économiques tant que l’état interviendra dans l’économie de quelque façon que ce soit. Là-dessus, nous sommes effectivement très dogmatiques. La seule façon de prouver que nous avons tort, ce serait d’adopter notre façon de faire pendant au moins aussi longtemps que nous avons fait le contraire et de constater les résultats. Je considère que nos méthodes ne peuvent pas être pires que les méthodes étatistes actuelles.
@JC
Je ne te parles pas d’une « lubie Autrichienne ». Simplement de ne rien faire!
Quand tu dis:
« l’intervention etatique est pour moi la pluspart du temps inutile ou meme contre-productive. »
Si c’est valide pour la politique fiscale, pourquoi ne serait-ce pas valide pour la politique monétaire?
Pourquoi est-ce que la planification centrale serait mauvaise pour tout, sauf les taux d’intérêt, le prix le plus important de tous? Pourquoi est-ce que ce serait mauvais de manipuler les prix de quoi que ce soit, sauf pour les taus d’intérêt? Pourquoi est-ce que ce serait mauvais que le gouvernement intervienne dans l’économie, sauf sur la masse monétaire et les taux d’intérêt, le « sang » de l’économie?
Nous ne sommes pas dogmatiques, mais c’est juste qu’il est pour nous impossible de parler d’une économie libre lorsque les taux d’intérêt et la monnaie sont manipulés par des supposés « experts » keynesiens qui croient savoir quel taux d’intérêt devrait prévaloir à un moment donné, et qui passent leur temps à grossir la masse monétaire dès qu’ils en ont l’occasion pour s’approprier notre pouvoir d’achat au profit des endettés.
Tu dis:
« Je parle de deflation sans augmentation de productivite, ce qui est le cas dans une depression. »
Ce qui cause ce genre de déflation c’est que toute cette création de monnaie qui a eu lieu durant le boom est renversée parce que les gens remboursent leurs dettes. La destruction de monnaie due au « deleveraging » de l’économie est plus forte que la création de monnaie de la Fed et des banques (d’ailleurs, M2 est en baisse depuis plusieurs mois).
Donc, dans une économie sans création massive de monnaie, ce genre de déflation ne se produit pas de façon soutenue, puisque la monnaie dans le système provient d’épargnes réelles et non d’argent créé à partir de rien. Cette monnaie reste donc dans le système.
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/20/comment-les-banques-creent-de-largent-partie-2/
« je n’echangerais pas les 20 dernieres annees economiques pour quelque autre formule. »
Moi oui. Tous les gains de productivités que nous avons réalisés ces 20 dernières années grâce au PC, à l’internet, aux télécoms, à la mondialisation et autres innovations auraient dû résulter en de la déflation (une hausse de notre pouvoir d’achat). Mais les banques centrales ont profité de cette productivité accrue pour laisser l’inflation nous ronger nos épargnes. Ils ont maintenu les taux d’intérêt artificiellement bas, ce qui a eu comme effet que les gens et les gouvernements se sont endettés impunément (voir graph plus bas).
Tu as peut-être aimé les 20 dernières années, mais une bonne partie de cette croissance économique (surtout des années 2000s) était artificielle. Nous aurions très bien pu bénéficier de toutes ces innovations tout en construisant une économie solide basée sur l’épargne réelle, et non sur de la dette et de l’argent créé à partir de rien.
Tu dis:
« vous laisse la dessus parce que, comme je disais, on avance pas beaucoup. »
Au contraire, je trouve que tu es sur la bonne voie!
'Si tu crois que nous sommes dogmatiques, prouve-nous que notre diagnostic est erroné et que l’instabilité des prix n’a aucune origine monétaire et nous nous inclinerons. Mais je soupçonne que ce jour tardera à venir."
Mais c'est sur que je ne peux le faire Philippe, pas parce que je manque d'arguments, mais parce qu'on ne parle pas le meme language! Si je sors des arguments qui parle de macro vs micro economie, on me dit que ca n'existe pas. Si je parle de PIB, Minarchiste me dit que les calculs acceptes par tous les economistes serieux ne sont pas bon. Faut prendre la definition Autrichienne de l'inflation, du PIB, de la croissance, de tout. C'est un raisonnement circulaire et c'est la que je dit qu'il y a fermeture ideologique. En general, meme lorsque des economistes sont en desaccord, ils utilisent par contre les memes definitions. Comment est-ce qu'on pourrait avoir une discussion qui avance sans ca? Vous devrez tout de meme admettre que ce n'est pas moi qui arrive avec les nouvelles definitions.
La derniere fois que j'ai eu le meme "feeling", c'est quand j'ai discute theologie avec un fondamentaliste (il y a de cela plus de 20ans, au Cegep): a chaque argument scientifique ou logique, il me sort un argument de foi qui est, bien entendu, irrefutable. Ainsi, lorsque la preuve lui etait faite de l'impossibilite d'une terre vieille de seulement 6,000 ans, il me sortait un sophisme du genre "mais Dieu a construit la terre il y a 6,000 ans avec l'apparence de milliards d'annee". Argument circulaire et imparable. J'aime mieux me retirer.
Minarchiste, tu affirmes etre economiste sur ton blogue; dans quel domaine travailles-tu? Si tu enseigne l'economie, enseignes-tu simplement l'ecole Autrichienne? Si tu travailles comme economiste, ou est-ce que tu peux travailler en applicant strictement et uniquement les doctrines Autrichiennes?
Les gars, je ne veux pas me defiler ou essayer de gagner un point ici, je realise simplement que c'est une discussion a sens unique; une argumentation sans base commune. Vous me dites que pour bien comprendre vos vues, je dois d'abord accepter que 1+1 = 3. Alors c'est certain qu'on arrivera jamais a s'entendre sur les derivees et les integrales!
Je continuerai d'intervenir de temps en temps mais pour ce sujet, je pense qu'on est au point ou je connais pas mal vos arguments et vous ne croyez pas a la base d'aucuns des miens alors…
P.S. "Au contraire, je trouve que tu es sur la bonne voie". Micharchiste, tu realises au moins comment ca peut etre paternaliste comme commentaire?
P.P.S. Philippe, "Si la planification centrale ne fonctionne pas pour le reste de l’économie, pourquoi est-ce que ce serait plus efficace pour la monnaie? Surtout que l’évidence démontre que ça ne l’est pas.". Je te reponds parce que c'est une question simple et je ne desire pas de contre-reponse. Tu en fait ce que tu veux. La raison est que ce n'est pas tout noir ou tout blanc; a long terme, l'inflation est essentiellement un phenomene monetaire. Mais a court terme, les variations monetaire ne se traduisent pas directement/necessairement en variation de prix. C'est probablement due a la lenteur des mecanismes de transmission d'information, a la taille des transactions, la disponibilite de l'information, et autres facteurs qui ne sont pas encore bien connus. D'autre part, l'evidence Canadienne demontre tres bien que depuis 15 ans, l'optimisation d'inflation a eu exactement les resultats escomptes; un niveau d'inflation faible, controlle et previsible. C'est un fait. Comme Friedman le pensait, peut-etre que ca serait mieux d'avoir un super-ordinateur qui remplace la banque centrale pour ajuster les taux mais ca me semble un peu illusoire. Anyway. Je vous laisse avec ca.
@ JC
C'est sûr que nous ne parlons pas le même langage puisque tu te réfère toujours au langage étatiste des keynésiens et des néo-classiques et que tu refuse de le remettre en question. Pour nous comprendre, il te faudrait désapprendre ce que tu as appris et remettre en question tous les dogmes qui t'ont été enseignés. Et crois-moi, ce sont eux qui t'ont enseigné que 1+1=3. Ce sont eux qui t'ont rentré dans la tête que l'inflation n'est qu'une augmentation des généralisée des prix (Pourquoi ces prix augmentent? Mystère! Qui est-ce qui demande une foi aveugle?). Ce sont eux qui t'ont convaincu que de voler les gens de 1% à 3% de leur épargne annuellement est parfaitement acceptable. Au nom de quoi? Selon quelle logique serait-ce acceptable? Nous ne faisons que questionner la moralité de ce système. Excuse notre athéisme. Car si nous voulons faire l'analogie religieuse. Nous sommes les athées dans ce débat. Nous sommes ceux qui remettent les idées reçues en question.
Je prépare un billet là-dessus. L'expérience canadienne est tout aussi illusoire que l'expérience américaine à la différence que notre bulle n'a pas encore sauté. Pose-toi sérieusement la question: si la banque centrale imprime des milliards de dollars ex-nihilo depuis 15 ans et que les ipc n'augmente que de 1% – 3%, et que nous acceptons le principe selon lequel à long-terme trop d'argent qui poursuit trop peu de biens fait augmenter leur prix; où est allé tout cet argent qu'ils imprime? Pourquoi n'est-il pas sur ton écran radar? Parce qu'il est très certainement sur le nôtre.
Je te donne un indice:
<img src="http://3.bp.blogspot.com/_0YOsyi5WbLY/StzRFaVPfuI/AAAAAAAAAPA/yeqWo2wRpvg/s1600/Canada%2B-%2BOutstanding%2BResidential%2BMortgage%2BCredit%2B1980-2009.JPG" alt="" width="656" height="447" />
Pose toi la question pourquoi les prix immobiliers au Canada ont plus que doublé depuis 2001 et ensuite demande-toi si une telle croissance est soutenable? Juste parce que l'IPC ne bouge pas, ça ne veut pas dire qu'il n y a pas d'inflation.
Et tout comme n'importe quel autre prix, aucun être humain ou ordinateur ne peut fixer les taux d'intérêts plus efficacement que le marché.
P.P.S. Phillipe, juste un ajout; si tu veux les chiffres annualise, envois moi un email et je te les envois.
A titre de reference; 1837 a 1862 (variation anuelle beaucoup plus importante que maintenant. De plus, les U.S.A. furent en recession pendant 13 de ces 25 annees par rapport a 5 des dernieres 25, 1984-2009)
5.62
2.77
-2.7
0
-7.1
0.95
-6.62
-9.24
1.12
1.1
1.09
7.69
-4.14
-3.14
2.16
-2.11
1.08
0
8.68
2.95
-1.91
2.92
-5.67
1
0
5.96
14.17
24.82
25.14
3.68
-2.53
-6.82
Justement c'est le cas, voici la définition de l'inflation sur wikipedia qui essayant d'être neutre est pourtant très keynésien en économie (y'a quoi voir l'article sur les changes flottants).
On voit que la définition de l'inflation a été changé, parfait exemple de novlangue, une conséquence qui sert de définition afin de camoufler la cause.
@JC
Comme Johnny te le démontre, c'est toi qui change les définition!
On veut te démontrer que ce n'est pas possible de créer de la richesse en imprimant de l'argent. En prétendant le contraire, c'est toi veux nous convaincre que 1+1=3.
"l’optimisation d’inflation a eu exactement les resultats escomptes; un niveau d’inflation faible, controlle et previsible. "
Tu n'arrives définitivement pas à répondre à nos questions….pourquoi est-ce que l'inflation optimale serait de 1% à 3%? Pourquoi ça ne pourrait pas être 0%? Pourquoi permet-on à nos gouvernements de manipuler notre monnaie comme bon leur semble?
Est-ce que c'est assez simple comme questions ou tu vas encore me dire que je fais de l'obscurantisme?
En passant, je travaille pour une grosse firme d'investissements et je fais de l'argent en prévoyant les erreurs de nos gouvernements keynesiens. Je n'applique pas de "doctrine", juste le gros bon sens.
« C’est sûr que nous ne parlons pas le même langage puisque tu te réfère toujours au langage étatiste des keynésiens et des néo-classiques et que tu refuse de le remettre en question. »
Est-ce que tu crois que les anglophones et les francophones devrait aujourd’hui parler leur langues telles qu’elles existaient il y a de cela 200 ans? C’est la meme chose; le langage economique a evolue. Je ne dis pas que c’est mieux ou moins pire, mais seulement que les definitions que vous utilisez n’ont pas ou plus court.
Mais vous tenez absolument a ce que j’ai tord, donc, je vais essayer de pratiquer mon vieux francais. Pouvez vous me faire un lexique?
Le PIB n’existe pas, par quoi je remplace?
La micro et macro economie n’existent pas, comment j’appelles un phenomene economique qui a un impact seulement au niveau d’un grand ensemble, disons comme le chomage? (mais la, j’assume que le chomage existe, est-ce que je devrais?)
Si il y a creation de monnaie a partir de nulle part, est-ce qu’il peut aussi y avoir destruction (je ne parle pas de billets mais bien d’actifs)? Et si oui, si la masse monetaire augmente, peut-elle aussi se contracter? (indice; element de reponse au dernier billet de Phillipe)
Je suis bien pret a ce que vous me listiez toute les definitions que vous desirez utiliser plutot que celle du « grand complot mondial Keynesien ».
@ JC
Le théorème de Pythagore demeure le théorème de Pythagore même après plus de 2000 ans, peu importe comment l'enseignement des mathématiques a changé.
@ JC
Évidemment que la masse monétaire peut être contractée, mais à quel prix? Qu'est-il arrivé au début de la grande dépression quand la Fed a contracté la masse monétaire de 33%? Qu'est-il arrivé quand la Fed a mis les freins en 2006 après avoir inondé le marché de dollars pour mitiger les conséquences de la plus grosse bulle boursière jamais vue? Que se passera-t-il quand ils vont tenter d'appuyer les freins ce coup çi? Parce que je t'ai parié qu'on allait passer à travers du pare-brise… Le problème c'est que notre système monétaire est manipulé avec toute la grâce d'un taureau dans une boutique de crystal.
@JC
Je suppose que tu n'as pas de problèmes non plus avec "le chomage" dont la définition et la manière de le compter change dès qu'il atteint un taux gênant pour les politiques. Pas besoin de grand complot mondial pour expliquer les problèmes, mais ce doit être un travers keynésien que de voir des structures centrales partout.
Pour ta question sur les mots employés, les variables représentant des groupes n'ont pas de sens car cela suppose que tout le monde va déclarer tout ce qu'il fait. De toute évidence ce ne sera jamais le cas.
Le PIB, le chomage ne peuvent tenir compte du travail au noir par exemple.
Ces ensembles sont par nature inexacts et leur appliquer des formules mathématiques ne fait aucun sens.
La solution n'est pas d'augmenter les contrôles ou de punir les gens pour avoir failli à suivre les règles. En science, quand une formule n'a pas fonctionné pour décrire un phénomène, on change de formule, on ne donne pas une contravention ou on n'enferme pas le sujet.
Les étatistes punissent le sujet et les keynésiens changent les définitions pour coller aux formules établies.
Sans parler de l'IPC dont la méthode de calcul change aussi continuellement… Le problème n'est pas une question de sémantique. Quelle est la valeur d'une donnée dont on change continuellement la méthode de calcul du moment qu'elle commence à donner des résultats gênants? Même les néo-classiques reconnaissent l'utilité limitée de ces données. Quiconque croit que la hausse récente du PIB américain est le signe d'une reprise se met le doigt royalement dans l'oeil.
@ Philippe et Minarchiste:
Je trouve votre patience et vos arguments exemplaires.
Je fais une petite suggestion: Pourquoi ne pas prendre l'exemple d'une économie fermée, comme par exemple une île ?
😉
Je suis certain que Johnny va comprendre…
Pour ma part, je suis trop fatigué pour rentrer dans ce genre de débat quasi émotif et irrationnel…
Désolé Johnny, mais c'est de toi que je parle…
Je vais quand même prendre la peine d'écrire un message plutôt 'psy', car je crois que c'est a ce niveau que le problème se situe;
.
*Johnny: Il y a vraiment quelque chose qui t'échappes, car dans ce domaine (i.e. la création de monétaire à partir de rien et son incroyable impact à terme = la destruction de TOUTES les économies qui l'adoptent !), tout est au fond très simple, si seulement tu cesses de CROIRE toute la propagande entourant ce sujet (et elle est omniprésente, mais elle reste une illusion basée sur des incohérences. Minarchiste et Philippe -et d'autres- décrivent -en bonne partie- la réalité). Il faut faire un effort pour comprendre. Il n'Y a rien d'ésotérique dans ce qu'ils disent. Mais pour le constater, il faut que tu fasses table rase de tout ce que tu a entendu sur ce sujet depuis que tu es capable de réfléchir.
Pour comprendre les principess très simpes que certains essayent de te faire voir, il faut aussi mettre de côté son orgueil (car c'est fachant de réaliser que nous nous sommes presque tous fait enfirwaper depuis toutes ces années avec la propagande entourant la fausse monnaie). Et je parle pour moi là !
<cite></cite>
(sigh) Je relaxe donc en attendant Decembre 2010 pour collecter mon $100.
Bon, a plus.
P.S. Tu devrais peut-etre ecrire un article sur le ‘gold bubble’ qui se forme presentemment. Pour avertir ceux qui perdront une fortune quand l’or retombera autour de $800 l’once.
Une bulle d'or? Peut-être, peut-être pas.
<object width="580" height="360"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Ts88VORUYKo&hl=fr_FR&fs=1&color1=0x3a3a3a&color2=0x999999&border=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/Ts88VORUYKo&hl=fr_FR&fs=1&color1=0x3a3a3a&color2=0x999999&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="580" height="360"></embed></object>
Ajout:
"Pourquoi ne pas prendre l’exemple d’une économie fermée, comme par exemple une île avec quelques "acteurs économiques", pour que l'explication soit encore plus limpide?
.
*JC
Tout ceci ne demande pas d'avoir la foi, mais un effort de compréhension personnel en-dehors de tous les "grands" (euh-hum) paradigmes actuels entourant la monnaie…
.
p.s.
Mon autre message était aussi pour JC
À ceux qui pensent qu'il n'y a pas d'inflation présentement en se fiant simplement au CPI:
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&a…
"Nouriel Roubini said investors are “chasing commodities” and there is a risk of new asset bubbles emerging as stock markets and commodity prices surge amid record-low lending rates. "
Pour une démonstration de comment la Fed a gonflé la bulle immobilière:
http://minarchiste.wordpress.com/2009/11/20/comme…
Disons comme le chômage? C'est supposé avoir un impact seulement sur un grand ensemble? Si je tombe sur le chômage, je pense que ça va avoir un impact sur moi, mon petit ensemble personnel…