Il faut sauver l’industrie « X »: le mythe des « bailouts »
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Economics in One Lesson. Un livre que tout le monde devrait lire.
On entend souvent ce plaidoyer venant d’un politicien, d’un leader syndical ou d’un lobby. Il faut absolument sauver l’industrie X. La perte de cette industrie serait dommageable à notre économie. Les pertes d’emplois seraient catastrophiques, etc… C’est d’ailleurs selon cette logique que certaines compagnies ont récemment été jugées « trop grosses pour faire faillite ». Ainsi, on veut sauver ces industries à coup de subventions, ou de tarifs protectionnistes ou, comme on a vu récemment avec les banques et l’industrie automobile, en les nationalisant carrément.
Il y a plusieurs raisons pourquoi ce n’est tout simplement pas une bonne idée:
- Subventionner une industrie qui est sur le respirateur est un transfert de richesse direct entre les contribuables et l’industrie X et les appauvrit d’autant. Peu importe par quelle méthode on tente de sauver cette industrie, c’est ultimement le contribuable qui paie la note pour garder en vie une industrie moribonde.
- Il est également clair que les autres industries, payant également des taxes font aussi les frais de ce sauvetage. On se trouve donc à siphonner le capital d’industries productives pour le bénéfice d’une industrie qui ne l’est pas. Sur la balance, l’économie entière est appauvrie.
- Puisque les subventions et tarifs ont souvent l’effet de permettre à l’industrie X de maintenir des prix plus élevés en la soustrayant de sa compétition, les consommateurs en font souvent les frais également. Un exemple frappant est la gestion de l’offre sur la volaille, les oeufs et le lait. Nous payons ces produits bien plus cher qu’ailleurs à cause de la protection dont jouissent ces producteurs.
- Le maintien d’industries sous-performantes draine également des ressources et de la main d’œuvre qui pourrait autrement être utilisées par des industries plus productives. Ainsi en maintenant ces industries obsolètes, nous empêchons les industries productives de faire de l’expansion et combler le vide.
- En maintenant des industries obsolètes, nous empêchons aussi de nouvelles industries de se développer. Ainsi, si nous avions voulu préserver l’industrie de fabrication de calèches, nous aurions probablement mis un frein au développement de l’industrie automobile. (Pas un grosse perte, diraient certains, mais bon).
Il est certain que ce n’est pas drôle de laisser une industrie mourante mourir. Les pertes d’emplois sont certainement tragiques et il serait justifiable d’aider ces gens à se recycler et trouver un emploi plus productif. Mais il est impératif à une économie dynamique de laisser ces industries mourir afin qu’elles soient remplacées par des industries pus productives et plus innovatrices.
Ce discours est tellement simple, censé, logique, rationnel, raisonné, etc. que je ne comprend pas pourquoi encore tant de gens ne sont pas capables ou ne veulent pas le comprendre.
Encore dernièrement, j'expliquais à un ami (dont je croyais ne pas avoir à expliquer ce genre de chose) ces principes simples, de bases et, bien qu'il m'est bien compris, ne semblait pas trop enclin à modifier sa philosophie.
Les gens n'aiment pas ça être troublé dans leur confort et leur routine. C'est également vrai pour leur façon de voir. Je vis bien dans ma réalité, ne vient pas la perturber. C'est expliqué dans la matrice. Certaines personnes ne peuvent pas être "sauver", car leur esprit résiste…
J'avoue que ça demande beaucoup d'efforts intellectuelles que d'effacer ce que tu crois vrai depuis ta naissance. C'est comme si on nous apprenait qu'on a pas besoin de manger pour survivre. Ce serait un méchant choc social…
@ Waried
Le problème c'est que nous nous faisons bourrer le crâne de sophismes de tout bord, tout côté. Comment savoir qui dit vrai? Comme tu le dis, ça prend un effort intellectuel et beaucoup sont paresseux.
Question : Comment isoles-tu tes citations ?
Et pour répondre à ça : "Le problème c’est que nous nous faisons bourrer le crâne de sophismes de tout bord, tout côté."
En plus, quand on réussi à faire comprendre le bon sens à quelqu'un, on se bute souvent à la réponse :"Ça ne peut pas être si simple". Ensuite, on pert notre interlocuteur…
Marque le texte de la citation et clique sur le bouton avec le guillemet dans la barre d'outils de l'éditeur.
Paresse intellectuelle encore une fois. Si on se donne la peine, on peu voir qu'effectivement c'est si simple.