Paradoxe
Ce weekend, j’ai lu avec amusement cet article dans La Presse sur les accommodements religieux dans les cliniques d’infertilité du CUSM. Je dis avec amusement parce qu’à mon sens, de telles demandes constituent un paradoxe. Si une personne est vraiment aussi croyante que ces gens le prétendent, ils devraient normalement accepter que c’est la volonté de Dieu s’ils n’arrivent pas à concevoir. – Et si c’était réellement la volonté de Dieu d’empêcher des zélotes religieux d’engendrer d’autres petits zélotes, ça me porterait à le remercier même si je n’y crois pas.
Objectivement, je considère qu’à partir du moment où ces gens décident qu’ils doivent avoir recours à la science pour concevoir un enfant, ils ont également abandonné leur foi en Dieu. Je ne vois donc pas pourquoi ils devraient imposer leurs tabous.
En plein dans le mile… C'est pour ça que je considère que le but de la religion ce n'est pas d'épanouir le coté spirituel des gens, mais bien de contrôler les gens. Si un croyant croyait vraiment, mais vraiment en un Dieu tout puissant, il accepterait leur infertilité. La seule religion qui mérite respect, à mon avis, est le boudisme, car c'est la seule qui prône le véritable développement de la spiritualité d'un individu. Les autres ne sont que des machines à contrôler les hommes…
Bien que je ne sois pas croyant et estime que la religion est plus un boulet qu'autre chose, ca ne change pas que le client reste roi.
Que ses demandes soient d'ordre religieux, superstitieux ou capricieux ne rentre pas en ligne de compte.
La normalité d'action suivant une religion ne peut pas être établie sachant que les textes qui les fondent ne sont qu'un tissu de mots menant à plusieurs interprétations possibles et que la lecture pure et simple amène aux courants les plus fondamentaux et les plus répressifs.
L'enfant à naître suivra sa propre voie, il n'y a aucune certitude que celui-ci devienne croyant, et quand bien même, chacun est libre et est libre de trainer un boulet s'il le souhaite.
Le problème vient des collectivistes qui veulent imposer leurs schémas au reste de la société, tous les croyants ne sont pas collectivistes et ici le problème c'est que le CUSM soit publique, dans tous les cas le client reste roi.
J'adore votre blog mais sur ce point je trouve dommage que vous vous posiez comme juge de la foi, jury de l'enfant à naître et bourreau de la poursuite du bonheur.
Nul ne devrait être jugé tant qu'il n'y a pas d'atteinte à la vie, la liberté ou la propriété d'autrui.
@ Johnny
Sans vouloir t'offenser, mon point est que je n'ai que faire des zélotes qui tentent d'imposer leurs croyances à autrui. Je trouve aussi qu'ils est paradoxal qu'ils tentent aussi de le faire alors que ce qu'ils font va visiblement à l'encontre de leur propre foi. Mais tu as raison par contre, le client a toujours raison.
Aucune offense, mais je ne vois pas où il y a imposition de leur croyance de leur part ici, le CUSM bien que publique reste une entreprise. (ah j'aurais dû dire ca tout simplement)
Hum..!
Philippe, je pense que tu fais ici une généralisation franchement trop grosse! En fait, je ne sais même pas par quoi commencer pour répondre!
Je vais y aller avec ce que je connais de mieux : la tradition chrétienne. Tu dis que l’infertilité est une espèce de damnation que Dieu imposerait qui forcerait une personne à accepter sa condition puisqu’elle a été faite ainsi. Pourtant, la volonté de Dieu est clairement la perpétuation de la race humaine tel qu’il est écrit dans le livre saint de la chrétienneté : multipliez-vous, dominez la Terre! Et en ce sens, c’est presque comme si au contraire, Dieu encourageait la procréation assistée puisqu’elle assure sa volonté qui est de voir la race humaine occuper toute la Terre!
Je déplore que bien des Québécois connaissent très peu les traditions chrétiennes. Je ne dis pas qu’il faut revenir au Clergé tout-puissant, mais je pense qu’avant de critiquer les religions, on doit en comprendre les fondements et surtout savoir que les traditions religieuses ainsi que leus obligations et leurs dogmes sont très différentes. Je trouve que tu as tourné les coins un peu rond sur celle-là!
@ LBII
Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit que dans la tête d'un zélote religieux, le fait d'être incapable de procréer devrait normalement être interprété comme la volonté de Dieu et être accepté avec fatalisme. Je parlais psychologie et non d'une règle quelconque à suivre. En principe, avoir recours à une assistance médicale artificielle constitue donc une entorse à leur foi. Alors pourquoi imposer leurs tabous et dans certains cas, réduire leurs chances?
Tout est à interprétatation; tout dépend du client.
La religion est personnelle comme la soupe dans ton chaudron.
Il ne faut pas aller sur la place publique pour IMAGER le concept d'une ou de l'autre sans CAUSER des FRUSTRATIONS comme actuellement les juifs et les musulmans FANATIQUES.
Ici au Canada et au Québec, nous ne sommes pas rendus LÀ; mais ATTENTION, la ligne s'amincie de plus en plus.