Le Minarchiste Québécois

Aujourd’hui est une journée un peu spéciale pour moi. À la fois heureuse et triste. Aujourd’hui c’est la fête des pères. La première depuis la naissance de ma petite fille, et aussi depuis le décès de mon père.

Ma vie a connu un épanouissement tardif. On dit que la vie commence à 40 ans, et il semble que je l’ai pris plutôt littéralement. J’ai fêté mes 40ans, six mois après avoir rencontré la femme de ma vie, et je suis devenu père pour la première fois à 45 ans. Ma blonde dit toujours que je suis «branleux», ça doit être vrai.

Alors que ma vie bascule vers la cinquantaine, se produit une sorte de passage du flambeau. Mon père s’est éteint à peine quelques mois après que je devienne père à mon tour. Il a eu le temps de voir sa petite fille au moins trois fois avant de mourir. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour partager cette complicité entre père et fils qui se produit lorsque le fils devient père à son tour, mais voyant son sourire, la première fois qu’il a vue Élisabeth, je sais qu’il était fier.

J’ai toujours voulu être père, c’est pourquoi même dans la quarantaine, cette décision fût facile pour moi. J’ai crû un moment que ça ne se produirait pas, ce qui rend ma petite encore plus précieuse. Elle est mon petit soleil et mon espoir pour demain. Mon visage s’illumine chaque fois que je la vois, même dans mes pensées. Elle n’a que 10 mois, mais je ne peux plus imaginer ma vie sans elle. Mon père a terminé sa tâche. Même s’il ne fût pas un père exemplaire, je crois avoir quand même appris quelque chose de lui. Maintenant, c’est à mon tour de prendre le relais.

Une bonne Fête des Pères à tous les autres pères