Le Minarchiste Québécois

J’en profite ici pour faire une petite pause des commentaires politiques, parce que j’ai les élections qui me sortent par les oreilles. Mon attention a été attirée récemment par un dossier dans Cyberpresse sur le divorce. Plus particulièrement, un article qui parlait des familles recomposées. Avec plus de la moitié des mariages qui finissent par un divorce, il n’est pas surprenant de voir de plus en plus de familles recomposées. La dynamique de ces familles peut être un peu complexe. Les enfants de l’un et de l’autre projetés ensemble, souvent sans grande préparation. Les experts recommmandent une période d’attente avant d’emmenager ensemble pour minimiser le choc aux enfants de se retrouver soudainement avec des étrangers dans la maison.

Quand j’ai rencontré ma conjointe, il y a un peu plus de cinq ans, je me doutais bien que nous aurions un défi. J’étais un célibataire endurci de 39 ans, et elle venait de se séparer et avait deux petites filles de 3 et 4 ans. Quand nous avons commencé à nous fréquenter, nous étions très soucieux de ne bas bousculer les petites. Leur père avait des droit de visites les fins de semaines et les mercredis, alors nous nous rencontrions seulement lorsque les petites rencontraient leur père. Nous voulions avant tout donner une chance à notre relation de se développer avant que je fasse connaissance avec les enfants. J’était très soucieux d’être accepté d’elles. Nous avons d’écidé d’attendre trois mois avant qu’elle ne me présente à ses filles. Une ou deux  semaines avant la date prévue,  Marie-Claude, ma conjointe a commencé à sonder le terrrain avec ses filles pour voir s’il y aurait un problème et elles ont semblé réceptives. Pour ma part, Marie-Claude m’avait déjà fait visionner des bandes vidéos d’elles, ce qui me donnait une petite idée de leur caractère. Je les trouvais adorables et je n’ai toujours pas changé d’opinion. Finalement, j’ai été présenté aux petites et tout s’est très bien passé. Elles m’ont très bien accepté. Et jusqu’ici, j’ai une excellente relation avec les deux. C’était entendu dès le départ que je n’étais pas là pour remplacer leur père dans leur affection. Et au début, on a eu des problèmes de conflit de loyauté. Nous les avons résolus en leur faisant comprendre qu’il y a vait assez de place dans leur petit coeur pour un père et un beau-père.

C’est après un an et demi de fréquentation que nous avons finalement fait le saut de la vie commune. Ça aussi comportait des défis, mais somme toute, ça s’est très bien passé. Ça faisait déjà quinze mois qu’Andréanne et Catherine me voyaient avec leur mère, et je crois que j’avais déjà alors gagné leur coeur, et elles ont définitivement fait craquer le mien. Après être sortis ensemble pendant un an et demi, Marie-Claude et moi savions que nous étions prêts. Nous étions follement en amour depuis le début, mais nous avons aussi une bonne communication et une bonne complicité. Nous étions soucieux de ne pas bousculer les choses, c’est pourquoi nous avons été patients. Je crois en retrospective que ça nous a bien servi. Ça fait maintenant presque quatre ans que nous habitons tous ensemble, et bienqu’il y a eu des problèmes occasionnels, comme dans toutes les familles, la vie chez nous est très harmonieuse. Notre vie est loin d’être de tout repos, et je ne veux pas vraiment entrer dans les détails, mais les problèmes survenaient surtout de l’extérieur de la maison, mais rarement de l’intérieur. Nous avons les même défis que tous les parents avec deux pré-ados qui vivent une atmosphère de garde partagée avec des relations moins qu’amicales entre nous et leur père et nous faisons de notre mieux pour les aider à passer à travers. Je n’ai jamais eu de famille à moi avant ça et l’expérience a été très enrichissante pour moi.

Maintenant, Marie-Claude est enceinte. Encore là, nous ne l’avons pas fait à la légère. Nous en avions discuté plusieures fois avant de commencer à essayer. Les enfant nous avaient aussi parlé qu’elles aimeraient que nous ayons un enfant ensemble, particulièrement Andréanne, l’ainée, qui est aussi la plus articulée des deux. Elle nous le répètait souvent depuis que nous avons commencé à habiter ensemble. Je crois que ça lui semblait tout naturel. Nous ne leur avons pas dit quand nous avont pris la décision d’avoir un enfant ensemble, pour ne pas leur faire de fausse joies. Nous avons essayé pendant plus d’un an avant que ça se produise finalement. Nous l’avons annoncé à Andréanne et Catherine de façon originale. Nous leur avons offert un chien en peluche avec un message spécial de leur demi-frère/demi-soeur, leur demandant qu’étant donné que son logement actuel était trop petit, de bien vouloir en prendre soin pour lui/elle, mais qu’elle sera bientôt avec nous et qu’elle a bien hâte de connaitre ses grande soeurs. Elles ont pleuré de joie, et nous aussi. c’est un tout nouveau défi que d’ajouter un de plus sans notre petite famille, mais j’espère que nous allons nous en tirer aussi bien. Je peux honnêtement dire que je n’ai jamais été plus heureux. Les défis en valent la peine. Le meilleur conseil que je peux vous donner: Prenez votre temps, vous avez toute la vie devant vous.